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orlando de rudder
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7 juillet 2008

Sur la planche à découper


Sur la râpe où ça fait mal, ça esquiche et ça biseaute, ça épaufre et moule à gaufres ! Tare ta gueule c’est le bonheur. Moi j’en connais qui aiment ça. Plein la tronche plouf et basta !

Sur la planche à découper j’ai vu des choses étonnantes, pas plus sanglantes que toujours. Et ta sœur court-elle encore ?

On marche sur la jetée. La mer aime le soleil. Des bateaux vont y rester. De jeunes veuves pourront pleurer. Sans jamais savoir le vrai !

Sans jamais savoir le vrai, que leurs hommes étaient des brutes ! Et que s’ils étaient rentrés, ils seraient allés aux putes avant de les tabasser, les veuves qui ne le seraient pas. Ca vient au fil des années. Alors vaut mieux pas être là.

Râpe ou planche sanguinolente, il y a des vies qu’on peut pas. Et ta sœur l’a bien compris. D’ailleurs elle ne revient pas. Comme un simple matelot. Ce n’est pas la mer à boire.

Il y a des vies qu’on peut pas, alors moi les cœurs râpés sur la planche à découper, ça me frise le scorsonère, ça me gerbe le ciboulot et j’aurais dû tuer ma mère bien trop avant ma naissance. Le bonheur est dans le foie. Quand on boit sans avoir mal.

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