Cœur transparent.
J’aurais vu. Pas moyen de faire autrement : c’est là. Fils des yeux. Aveuglant. Mais faut voir. Pourquoi pas ? Voir d’un œil tout seul ? Des deux ? Par le blanc des deux yeux ? Par le jaune des œufs durs ? Comment choisir ?
Comment choisir la vie menée ? Tout m’y semble vacillant. Incertain. Tout est pâle. Ce serait là. Les certitudes sont des vélos, si ça s’arrête, voici la chute. Tant de choses nous échappent ! Qu’importe : Si ! Je saurai.
Je saurai. J’ai le cœur transparent. Sauf quand il s’assombrit. Devient-il pare-soleil ? Ô, la nuit ! J’ai le cœur betterave en pâleur rougeoyante. Caillou jeté, bris de vitre : ça me brise le cœur. .L’organe. Pas l’autre. La betterave lancée. Cela peut me tuer. Demain soir ? Pourquoi pas ?
Pourquoi pas ? Rien n’est sûr. On ne hait que l’amour. Surtout chez les autres. Alors qu’il suffirait de se mettre à table. De manger ensemble. Cène. Banquet : Il y aurait du pain, de la tristesse et du vin rouge en vrac. Des œufs durs.