14 février 2008
La grâce.
Le jour s’est levé. Moi pas. Pas du tout. Au contraire. Cette vie me donne l’envie de foisons, d’abondance, mais je ne suis pas riche. De lentes vagues de tendresse m’envahissent sans autre cause que cette dégustation tranquille du bonheur d’être soi. Je me lancerai bien dans la culture de légumes au goût fort, de piments vachards ou cruels pour donner à ce jour un sorte d’inquiétude. Ce serait classique : un léger masochisme sans rime ni raison, comme s’il pouvait y avoir aucune raison aux rimes ! Matinée européenne : solidité du cru. J’évite, en y pensant, l’ennui d’un jour comme les autres. La rime, classique ou non, révèle le sens en vrai. Je ne sais pas ce qu’il me manque. Je puis le dire, néanmoins. C’est ainsi que l’on est meilleur et savoureux pour régaler le temps qui passe. Devenir son festin ? C’est la grâce !
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