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orlando de rudder
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8 février 2008

Ainsi parle le Grand Pan dans la matière à voir.

Cet homme ? Tenez-vous bien :Il n’était pas pêcheur, ni chasseur. Sa cruauté intime s’exerçait autre part. Insidieuse. Faute de l’exprimer ouvertement et de l’appliquer à des objets sans importance, sans doute s’en servait-il pour harceler sa femme. Il se promenait au bord de l’eau. De l’eau qui bouge et va vers son destin de fleuve. Indolente. Il vit alors venir une demoiselle ou bien une libellule qui feuilletait ses pages sans même les regarder ou les lire simplement. Tout livre sur le dos est un fardeau pesant qui s’allège sous les yeux. Il regarda la bête, c’est joli sous le ciel. La matière s’exprimait par des arbres feuillus, des fleurs émerveillantes et des ramures vertes. Le Grand Pan dentu comme un piano se cachait pas trop loin. Et son catimini ricanait en murmure. En voilà un sagace doublé d’un sage à queue ! Cet homme pas trop bête admirait ces objets dont la collection semblait le ravir au point qu’il nommait ce fatras : Nature. Car il s’imaginait le tout en train de naître sans le savoir vraiment faute de subtilité. Mais il ignorait que cette matière possède une voix profonde, parfois rauque et mordante. Une voix de rogomme à l’accent rocailleux que ne couvrent jamais les lamentos de nymphes pour qui sait les entendre, ce qui est fort dommage. Ce grommellement persifleur qu’on croirait aviné ponctue les quintes et quartes de l’hilare sus-nommé. Qui n’est en fait que lui, celui qui tend l’oreille ! Par la simplicité d’avoir quelqu’un en soi. Mais c’est une autre histoire à raconter ailleurs. La libellule continuait de ne pas vouloir lire. L’eau rejoignait le pont, sûre de ne pas vieillir. Et la voix s’éleva, drolatique et cocasse pour s’écrier le vrai, l’inévitable qui fait que cet homme sur la terre s’était mal inventé. Le Grand Pan sarcastique, sardonique, rigolard prononça fermement mots véritables, applicables à chacun, voire même à quiconque ou alors à beaucoup, qui se trouvent ci-dessous juste après le tiret : - Vous avez tort, Monsieur, de n’être pas un autre.
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