Superbe, non?

On aurait pu lui reprocher trop d'embonpoint ou plutôt un négligé artistique. Aussi les femmes la trouvaient-elles de mauvais ton.

Gustave Flaubert, Mémoires d'un fou

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[le voyageur]

Longtemps j'ai gardé la carte de visite d'un marchand de salades dans un portedeuille en peau de cobra ramené de New Dehli. Aujourd'hui, en essayant de décortiquer un si 4ème, je tombe sur l'article de Wikipédia consacré à Charles Koechlin... Je suis de sa famille, mais trop loin... d'une branche coupée. Il fallait bien que l'arbre s'arrêtât quelque part. Je lis qu'il avait eu pour élève Germaine Tailleferre. Un bien joli nom ! Je le connais pour l'avoir lu sur une page de garde du Village sans Héros, dans la courte biographie de son auteur. De fil en aiguille, j'arrive sur ce blog. Cela me ramène à un temps où l'on blaguait plus qu'on ne bloguait. J'ai cassé ma voiture en laissant passer la boulangère dans un village sans héros où tu n'habitais plus. J'en ai été quitte pour une saucisse-purée avec Marie et Léone. J'ai oublié mon foulard jaune, et j'ai continué à pied. Après, comme d'habitude, succession de galères et de pluies sur la gueule. Ils ont continué à construire l'Europe. Les cons ! J'ai continué à pied. Donc, je passais, j'ai vu du texte ... J'ai voulu te laisser un mot. Je ne savais pas comment. Alors je te laisse ce commentaire, qui ne commente rien. En plus, tu aurais pu me dire, toi, comment on fait un si 4ème. Je te salue, Orlando, du bout de la terre qui est au bout de la mer, et où il ne passe jamais de drakkars. Il a bien fallu partir loin à un moment ou à un autre. Tu es toujours resté dans mon coeur, même si les cartes de visite, les portefeuille en cobra, tout ça finit par s'élimer.