Tendresse de Descartes.
L'animal-machine? Put-on vraiment croire que la pensée tendre, merveilleuse et généreuse de Descartes en reste là? Que c'et si simple que ça? Un PROPRIETAIRE de chat ou de chien vainc aisément le honte de son pouvoir en projetant les sentiments de la bête... Et même chez des gens qui ne comprenennt pas leur popre conjoint,leurs propres enfants, qui les catégorisent et qui découvrent, lors de drames familiaux des aspects qu'il n'ont pas voulu voir chez leurs proches...Ils font de même avec les bêtes et plaquent LEUR discours sur elles, en dictateurs affectifs. LEs animaux, eux, s'en foutent.
Qu'ils soien sensibles, puissent souffrir n'est nié ni pas Descartes, ni par personne (enfin...j'espère).Ni, hélas,par les dégueulasses qui aiment torturer les bêtes (ils sont rares et, heureusement, la loi frappe fort dans ces cas monstrueux). Mais la parole, le langage, la double articulation (que Descartes, évidemment, ne pouvait connaître)permet un autre niveau de conscience. Que l'on accordait parfois aux animaux, ne serait-ce qu'en les jugeant en cas de "crime", lorsqu'ils avaient causé un préjudice ou une mort... LEs affects animaux ont pasionné des tas d'éthologues (souvent d'extrême droite jélas, ca il s'agisait avant tout de dénigrer l'humain, d'affirmer la théorie dez races et le malthusianisme: HAeckel et Lorenz beaucoup, Schoenichen vraiment, puis Carrel, après Spengler : la mouvance nazie, celle des théoies d'untermensch, des êtres considérés comme non-humains, comme "moins que les animaux" et que, de ce fait, on pouvait massacrer. D'ailleurs il s'agisait de "dénaurés", de "hors nature"... raison de plus... Dès qu'onparle de nature,,onretrouve la haine.
LEs attaques contre Descartes, homme de savoir et d'amou, mystique et escrimeur (eh oui: il a écrit un traité d'escrime! MAis il n'a pas voulu continuer la carrière militaire.Comme les intellos, en général, c'était aussi un homme d'activités physiques (pas de sport, évidemment, cette vraie "dénaturation" de l'activité physique, mais du desport.. Comme Montaigne, cavalier émérite et chasseur aimant les bêtes... Et qui a dû renoncer au régime carné à cause de sa maladie) sont causées par le fait gênant: il s't opposé à ce qu'on raonte n'importe quoi.IL a refusé les certitdes grotesques des mystiques de tout poil (ah! s'il avait pu connaître le Dalaï Lama et tous ces faiseurs de phrases creuses!
Alors, citons le texte fondateur, celui qu'on devrait lire e relire en cette époque de certitudes assénées,totalitaires, effroyables, de retour aux médecines qui ne fonctionnent pas, aux idéologies créationniates, à l'opositin au vérace et à toute réflexion profonde... car onpréfère croire que désirer savoir. En sachant qu'il faut douter de sonpropre svoir... Cette lâcheté mentale nuit. Et le moindre hoax montre la crédulité égo¨te, rassurante qui sévit aujourd'hui...
Descartes, c'est l'humilité humaine, très humaine, trop humaine, le doute (il ne puouvait pas encore,en son temps douter de Dieu.Un peu comme pour les écologistes actuels, il restait un "dernier tabou".Complaisant, certes).Voici une règle de méthode rigureudse qui est aussi affective (tendre! humaine! chaleureuse: si proche du coeur humain !) et morale.Noons que la profndeur cartésinne (mais aussi de Bacon ou d'HUgues de Saint Victor) ne se contentait pas d'apeler "méditation" cerains gloubiboulgas mentaux! On cogitait, on mditait,on contemplait.Penser devenait un acte. Une rigueur. Une beauté.Ce que montre le début des Méditations métaphysiques:
Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j'ai attendu que j'eusse atteint un âge qui fût si mûr, que je n'en pusse espérer d'autre après lui, auquel je fusse plus propre à l'exécuter ; ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps qu'il me reste pour agir. Maintenant donc que mon esprit est libre de tous soins, et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions.
Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire de prouver qu'elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout ; mais, d'autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables, qu'à celles qui nous paraissent manifestement être fausses, le moindre sujet de douter que j'y trouverai, suffira pour me les faire toutes rejeter. Et pour cela il n'est pas besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d'un travail infini ; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord aux principes, sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées.
Tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens, ou par les sens : or j'ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés.
Mais, encore que les sens nous trompent quelquefois, touchant les choses peu sensibles et fort éloignées, il s'en rencontre peut-être beaucoup d'autres, desquelles on ne peut pas raisonnablement douter, quoique nous les connaissions par leur moyen : par exemple, que je sois ici, assis auprès du feu, vêtu d'une robe de chambre, ayant ce papier entre les mains, et autres choses de cette nature. Et comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? si ce n'est peut-être que je me compare à ces insensés, de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile, qu'ils assurent constamment qu'ils sont des rois, lorsqu'ils sont très pauvres ; qu'ils sont vêtus d'or et de pourpre, lorsqu'ils sont tout nus ; ou s'imaginent être des cruches, ou avoir un corps de verre. Mais quoi ? ce sont des fous, et je ne serais pas moins extravagant, si je me réglais sur leurs exemples.