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orlando de rudder
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2 septembre 2006

L'art de la présence: randonnée, cyclotourisme, Pèlerinage..

L'aspect totalitaire du sport ou de l'idée de sport envahit tout. Non content d'avoir tué , détruit, bafoué les jeux traditionnelles, le sport a dénaturé les cultures physiques du monde entier, le sport qui est à ces dernières ce qu'un McDo est à la gastronomie veut envahir ce qui en est l'opposé. Ainsi,sur un bog qui n'en rate pas une (Marie's weblog) on trouve:

Tant pis pour les esprits grognons trop gros trop paresseux ou trop imbibés pour faire du sport, et qui prennent les sportifs pour des cons !

Déjà l'agressivité est patente et montre bien l'esprit sportif donneur de leçon, arrogant, méprisant. Mais, de plus, il s'agit de randonnée, en l'espèce. D'une randonnée dans les Pyrénés qui aurait pu être sympa.Mais évidemment, ça et là, dans sa relation, on trouve quelques petites touches du même esprit...

Il serait si simple de vivre vraiment! LA randonnée est l'opposé du sport! Justement, elle fait partie de ces arts de vivre lents qui permettent de devnir soi-même, de devenir meilleur, de rassembler l'épars. D'être au monde. De vivre la cmpagne sans en être l'esclave. De contempler. D'admirer. De se dérourner,parfois, pour les travaux humins; pour une oeuvre d'art, un beau pont, une église,une abbaye vire une bibliothèque comme je le faisais parfois pour aller consulter un live rare. En ce sens je renouais avec la tradition intellectuslles (mais tellement d'intellectuels le font aussi! ) de goliards, étudiants intinérants du Moyen Age, allant d'université en université, à pied évidement, pur admuirer et apprendre. D'Uppsala à Montpellier de Rome A Salamanque... Comme des pèlerinages en amour du savoir, d la culture, de la nature. Et ces gens inventèrent les carminae buranae, chansons paillards parfois, émues ou profondes aussi: la vie.

Regarder les oiseux, les insectes, comprendre les arbres, voire leur parler, herboriser avant de découvrir des enluminures dans un monastère, c'était ça, pour moi,la randonnée. En ptit groupes bien sûr,ou à deux... Et,parfois, au coin d'un vallon(!) la bele auberge gastronomique qui permet de ralentir sérieusement la cadence. ET d'être résoument antisportif pur un gueuleton arrosé. On ne repartira pas tout de suite, ni le lendemain... Traîner en antisportif, en "intellectuel", en artiste: ête attentif, aimant, friand des belles choses du héron à l'incunable, du vinrégional au sourire d'un paysan... un art de vivre.

J'ai pratiqué une variante de la randonnée: le cyclotourisme. Là aussi, nous vivions bien, de château en forêt, de belle étoile en auberge de jeunesse (à l'époque: Ah! tout ce que la gauche a pu créer! Pur des choses aussi simples, quotidinnes, nécessaires)...passant d'un monde à l'autre, de la nuit à hiboux au soleil étincelant! Etre là, vivre en existant.Apprendre, connaître, savoir...

Traverser la France, voir les provinces se succéder, passer de l'Alsace à la Bourgogne, jour après jour, descendre de ¨PAris à Toulouse en passant par l'arière-pays bordelais (le MAssif Central, c'est bien, mais duraille!)... tendre plaisir!

Randonnée, cyclotourisme ne peuvent, ne doivent pas être assimilés au sport. Ni au scoutisme qui fait des mômes des soldats mâtinés de curés. Il faut, à mo avis, y ajouter l sens tranquilel du sacré quotidien.J'ai bien dit: sacré: pas religieux! Voire mystique; pas férocément croyant! ( à lire absolument:le mysticisme athée, de jean claude Bologne, autre goliard.On peut aussi aller voir son site!)... L'eprit du pèlerinage,P2guy alant à Chartres... le souvenir de Paul Fort marchant de Monthléry à PAris, l'errance de Rimbaud... t les forêts somptueuses, l'Argonne,la Traconne,la Forêt noire... LEs terrible steppes de l'Espagne centrale... Le Périgord onctueux et âpre. L'avesnois dodu aux arbres denses et puis les Fagnes,l'Ardenne... Ls Maures... LEs impitoyable chemins du MAroc campagnard... Que de souvenirs, d'églises, de mosquées, de bistros et de... rien. L'arrêt, d'nseul coup, on ne sait pas pourquoi. On regarde, on respire. Là, une libellule... ici, un bleuet... On regarde, on ne bouge pas. On est bien.

ET, quand la randonnée est uitinéraire,un voyage, un pèlerinage, il y a la lente arrivée dans les faubourg d'ue ville,MAdrid, Canterbury, Turin, Poitiers, Séville, Mayence... LE changment du monde, les dernières pâtures,les derniers chmaps.. la ville qui commence et apprivoise le marcheur,le cycliste.LA bière qu'on boit, puisque c'est l'étapee t qu'on se fout d'avoir "les jambes coupées"... LE temps de vivre. Peut-être, le lendemain quand on sera reposé, et si 'li reste trois jours,le cinéma, le théâtre... Vivre... Un art d'être là. Un art de la présence.

LE sport est vulgaire... Dommage. On ne peut que regarder le sportif de haut, avec le léger frémissement palpébral nécessaire pour signifier que, vraiment...

Etj'en parle en connaissance de cause!

LE contraire du sport!

Le contraire du sport: pas de performance, de record. L'art, c'est-à-dire le réel! LE chef d'oeuvre: être soi-même et non une machine à gagner.LE vrai chemin de l'humain, symbolique, quotidien, familier et profond. Etre soi-même, le devenir... aimer!

Ce qui bâtit des egos forts, utiles, capables d'amour et de partage! Généreux!

Le plaisir d'être soi apporte aux autres, empêche de leur nuire...

La Jubilation!

Alors, le sport, bof...

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Commentaires
P
Hé oui, on nous balance de la performance en veux-tu en voilà. Je me souviens avec émotion des randonnées de mon enfance, à travers la France. Pas à pied, mais en deux chevaux. On prenait les départementales pour tout voir, on s'arrêtait pour aller voir tel musée ou un paysage. Un village nous semblait sympa, on y faisait halte. Itinéraires incohérents où on ne cherchait pas le raccourci, où sous le coup de l'inspiration, ma mère pouvait décider hop comme ça "Et si on passait par Carcassone ( ou la Lozère, ou le Caylar, ou la Rochelle); Et hop, un détour de cent-vingt kilomètres ! Le but était précisément l'absence de but. Jean-Pierre Otte, qui a écrit de magnifiques recueils de chroniques et des romans un peu moins convainquant, disait dans "Celui qui oublie le chemin" qu'avant de voyager loin, il nous fallait réapprendre à voyager dans la proximité. Et ta description somptueuse, Orlando, me fait bien davantage rêver que des gogols qui jouent à la baballe. Tiens, et si j'allais sur le Marie's weblog histoire de la titiller un peu ?
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