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orlando de rudder
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30 janvier 2006

Pain quotidien

Pain quotidien. Da nobis hodie. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. Nos aubes furent à vif, Comme le pain qu’on tranche, Qui révèle sa mie, Qui ne la cache plus sous la bure attirante. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. Nous avons voulu fôlatrer, Adorer nos démences résolues, Ployer au cours des joies comme un parquet de planches Se barioler le corps de roseurs insouciantes. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. noux vivions avec le cœur pétri d'uneinnocence Faite de cils écarquillés, De stupeurs ordinaires et de retour au jour, Refuge inévitable. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. Tu m’as offert du silence. Nos dons de l'un à l'autre se chamaillèrent encore, Comme des enfants perdus, des oiseaux à la con, Des délires malfoutus, pas assez méthodiques, De révoltes de bon ton et de l’amour qu’on fait. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. On a bu du café dont un reste stagna Comme un soleil bistre tout au fond de ma tasse On a mangé du pain à petites bouchées, Tartines bien beurrées comme on replâtre un mur… Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. Tu m’as attiré contre ton cœur, comme la miche matinale, Du pain qu’on va trancher, Couvert de farine, Dont un certain nuage resta sur ta poitrine. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. Cette farine, sous le couteau Ce n’est pas du sang, Ce n’est pas en dedans… Ca ne vaut pas qu'on pleure. Tu m’as pris dans tes bras. Tu as veillé sur moi. Tu m’as caressé. Tu m’as offert du silence. Il neigeait ce jour-là, Ca n'a pas d'importance. Si le pain est en deuil, comme une reine d’Espagne, C’est couleur de farine qu’il continuera d’être. Quant à pleurer, ma mie, certainement. Peut-être…
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Commentaires
C
En voilà de la belle poèsie, et comme sur tous les beaux textes il n'y a rien à faire de plus qu'accueillir et ressentir. <br /> <br /> Amitiés Chris
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