17 novembre 2005
Le Cri (Coran 11, 15, 17,36)
Le Cri.
Elucubration lentement conçue à propos de sourates 11,15 ,17 et 36 du Coran, sous la lune amicale, un beau soir de brumaire (il faisait froid, ou presque).
Le Cri n’a rien détruit de ce qui est moi-même.Il n’a guère la constance de mon incertitude. Il va dans le désert, pareil au vent qui crisse, avec des grains de sable dans les rouages de l’air. Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Le cri résonne, il se répand en mille odeurs fétides : on l’a vu, égrillard dévorant une noce. Et tuer l’épousée si triste et si sincère. En chamelle soumise elle a pleuré, pourtant. Et l’homme a tranché ses jarrets, pour ne point qu’elle s'enfuie. Et l’homme a claqué ses dents sur chacun des faons. Ce sont de beaux jumeaux qui dansent sous l’amour. Sauf qu’il n’y a pas d’amour : le Cri a tout mangé. Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Et l’on a vu des hommes mourir dans leurs demeures, foudroyés, écroulé sur le sol, attentifs au néant. Ds hommes pétrifiés et dont la corruption a violacé leur chair, avant de leur donner des reflets de métal : Dis : sois pierrre ou fer ! Et la parole se réalisa. Mais pas celle qu’on attendait. Ce ne fut qu’un seul cri et les voilà inertes. Mais le Cri ne peut pas tuer l’incertitude. Elle survit à la tombe, fût-elle vide… Le Cri? Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Ô toi, l’incertitude, toi, l’humaine, la fragile, toi que toute croyance ou tout Cri venimeux peut abréger parfois… Gonfle-toi en muscles somptueux, en rondeurs de mammelles, en embonpoint superbe et rejette le Cri dans l’ombre de sa ténèbre ! Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Au lever du Soleil, le Cri n’a pas saisi le don sacré du jour ! Il a volé la nuit, et parmi les carefours, des statues animées parlaient malgré le Cri. Une vieille feme riait : elel serit mère un jour. Ceci sans rajeunir. Et c’est par audition d’un murmure incroyable.Le Cri s’était travesti en murmure d’espoir… Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Elle fut aussi, cette femme, chamelle à enchaîner. Maintenant, c’est le Cri qui ne dit rien qui vaille. Il n’annonce pas l’oiseau de la Terre attendue. Le Cri se fait odeur, ou se déguise en tout.En moi si ça lui chante.en un autre peut-être : il n’a guère la constance de mon incertitude. Et chaque homme est unique, même les jumeaux, faons accomplis en miroir. Avec des yeux infinis, s’ils se regtrdent l’in l’autre. Le Cri n’est que l’écho d’un cri prééminent : raccourci pittoresque pour dire que c’est aini…. Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
La puanteur des morts, saisis dans leurs demeures, n’est pas de ce monde, puisqu’ils sont pétrifiés. Ca ne pue que d'ailleurs. Sans dédain pour la fange. Le Cri n’a pas raison de nos incertitudes. Il croit peu en lui-même. La preuve ? Il est cri ! Et nul ne l’articule sur le silence blanchi d’une feuille de papier : sa place pourtant, sa trace au loin du sable et des déserts stupides. Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Ô toi, l’ incertitude ! Jaillis, car tu es source, et ameute les rires, qu’on s’esclaffe en feveur et que nos larmes de joie deviennent un vin pur ! Ressuscite la chamelle aux chevilles tranchées, invente lui quelque mobilité suprême. Afin que nous dansions à l’ombre des noyers ! Et nous deviendrons fous d’une joie merveilleuse ! Le Cri s’abolira par lui-même percé ! Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Là, regardez-bien, à cet endroit précis, sous les tonnelles hilaers, des filles rondes et belles danseront sans faiblir.Tous les soldats seront morts, au cours de la bataille, saisis par le grand Cri qui ne sait que détruire. Et les filles pleureront.Pas moi : je ne pleure que sur ce qui veut vivre en vrai. Et non sur ce qui s’arme par goût ou soumission ! Les soldats vont tuer, ils ne savent faire que ça.
Le Cri lui-même s’est soumis à son rêve d’une bassesse étrange. Tuer ? Son douc souci ! Et quel plaisir radieux ! Soleil et chair, comme pierre et fer ! Saisissement… ll n’a guère la constance de mon incertitude. Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Lente et grasse, la chamelle dansera, parmi les filles, bien qu’elle soit mère. Son nom sera Sarah et son rire cassera le cri comme un vieux vase déjà tout fendillé. Et l’on aura des perles qui, chutes à terre, rouleront sous ses pieds.Et ses jarrets solides partiront en folles gigues. Autour de minuit plein, elle dira des histoires, des contes à pleurer jaune et nous serons heureux ! Quelqu’un d’aimable et doux saura la caresser et mener à bon port le voyage du désir. Alors le cri méchant, en fragments désolés, en crévera de rage ! Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
Le Cri est un farceur sinistre. Il mâche son remords d’être puisant, perçant. Il crève d’envie devant les voluptés vivacse, et se remâche encore, n’ayant rien à manger : Il ne peut que nous tuer ; il ne sait faire que ça.
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