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orlando de rudder
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7 décembre 2012

La baise distinguée.

Connaissez-vous la baise distinguée? On dit "faire l'amour" quand on dit quelque chose, mais on préfère se taire. Certes, on ne demande pas ouvertement la permission, comme au bal : "Puis-je...?"
Cet oaristys ressemble plus au thé de cinq heures sans petits gâteaux. Mais ce n'est pas le petit doigt qui se trouve en l'air. Il faut de la distinction et des propos honnêtes, voire de "bon ton". Au cours de l'action, la question "Ceci vous agrée t-il , ma chère? " a ses partisans. C'est une façon de s'encanailler qui, cependant, ne peut s'exercer qu'avec certaines partenaires: du doigté, du dinstinguo sont on ne peut plus nécessaires.
Les mouvements seront mesurés tandis que la pénétration se fera en douceur, sans avoir l'air d'y penser, comme en passant, avec un fin sourire distingué. On ne dit pas "salope", ni même "madame la salope". Il est dommageable de demander: "puis-j vous enculer, Madame la Baronne?"...On préfèrera "Livrons-nousà quelque fantaisie"! Mais on se tait le plus possible. On évitera aussi le très distingué, mais insupportable "cantique des Cantiques"même déclamé en souoirant avec des yeux de merlan frit...
Toujours comme pour le thé de cinq heures, la femme devra se montrer légèrement maladroite :on apprend aux jeunes filles de bonne famille à laisser choir une ou deux gouttes de thé pour bien lontrer qu'elles ne sont pas la bonne, en congé ce jour-là. Mais ce n'est pas la peine d'en foutre partout: restons-en aux humectations légères à la très chic frugalité.. On fermera les yeux sans invoquer le Seigneur ni crier "encore"...laissons ça aux femmes de chambre.

Il ne faut pas montrer qu'on puisse attacher quelque importance à ces choses triviales. Un léger soupir accompagnera l'éjaculation. La femme doit avoir appris à ne pas jouir ou à se pâmer avec une grâce exquise:elle peut même oser un léger sourire mutin, voire un soupir à la langueur d'exhalaison florale et néanmoins vespérale, genre lys au crépuscule dans un jardin anglais. On évitera de baver sur les nichons: ça fait commun. Presque autant que de se moucher avec les voilages.
Encore une fois, on n'est pas au bal. Alors, quand c'est fini, on ne remercie pas. Prononcer "Merci Madame" (ou Mademoiselle) est de fort mauvais goût.
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