Neuvaines et têtes de veau: identité française et mort de Louis XVI

Au,jourd'hui, 21 janvier, on commémore la fin de Louis XVI. Ce roi qui a aboli la torture judiciare a payé pour d'autres.Passionné par La Pérouse et le monde lointain, homme de générosité, ce géant, force de la nature a été condamné alors qu'il représentait un modèle d'ouverture d'esprit pour l'époque... Mais on préfère chanter le Gloria et s'abîmer dans le plaisir ragoûteux de la neuvaine pour le repos de l'âme d'un souverain passé...

Certains imbéciles en font un saint et portent le deuil en ce jour.Non, Louiçs XVI n'était pas un saint, mais un homme complexe, avec ses contradictions, qui représentait aussi les avancées de son temps... Sa politique, avec Turgot, ses idées empruntaient un peu aux Lumières et ce serait plus ke respecter que de considérer son humanité.Un saint! Trop commode: ça permet d'éviter de considérer la modernité de ce roi curieux, peu commun, très différent de son aïeul Louis XIV...

D'autres, plus marrants et républicains enragés se réunissent pour se féliciter de la fin de la monarchie.Tous les 21 janvier, ils  fêtent la mort de Louis XVI  en mangeant une tête de veau sauce gribiche: un délice, certes (il existe plusieurs associations se livrant à ce rituel). Bah! cette irréférence outrancière ne peut plus faire de mal au défunt Bourbon! En général la fête se termine en état d'ivresse tandis qu'on beugle la Carmagnole à tue-tête...

Deux options très françaises, n'est-ce pas? Serait-ce l'identité nationale?