Albert cossery
LE grand albert est mort... Après Gracq, voici l'une des deux voix singulières, "autres" qui s'en va... La tendresse amusée, l'ironie bienveillante,la langue de vipère mais aussi la générosité d'une écriture à la fois vive et nonchalante...
Relisons LEs Fainéants dans la vallée fertile et soyons fiers d'aimer la vie...
Pour moi, c'est encore un peu de mon enfance qui s'en va...après Gracq, oui... Tous ceux que je voyais enfant, généreux,parfois fous, toujours lumineux.. cossery chez Lipp, qui sait ce qu'est Lipp, plus proche de Léon-Paul Fargue que des gens à la mode... Cossery à Saint Tropez, nonchalant, vif et beau comme le roc... Cossery comprenant, n'expliquant guère, donnant à voir... Cossery et Tardieu discutant chez Sénéquier... Et moi, gamin de la mer, écoutant à grands yeux et voyant des oreilles comme on croque du coeur... Illuminé par ces gens qui portaient sur le monde un regard éperdu. A thing of beauty..