2 mars 2008
LE sens du vent
Le sens du vent.
Ouais j’irai dans le sens du vent là où ça fait la gueule. Là où le vent commence, à la source des souffles ! Maman en verdira, elle me prend pour un con. J’irai voir le vent, lui souffler dans les bronches ! Pas besoin de cheval ni même d’autoradio : j’irai seul.
Moi, je n’ai pas envie qu’on se foute de moi ! Même Maman quand elle porte sa vieille robe à pois, celle qui est ternie par deux mille lavages. Et comme il y a le vent, autant y aller voir. Parce qu’en restant ici, je vais m’énerver, sûr !
J’affûterai sérieux l’aiguille de la boussole. Et dans le sens du vent, j’y trancherai la gueule ! Moi, faut pas m’énerver, même quand c’est Maman ! Je marcherai chaussé de bottines de chantier, renforcées au bout. Mais je sais que le vent ne se retournera pas ! Il n’est donc pas question de coups de pied au cul ! C’est juste pour cheminer que je prends ces chaussures.
Je porterai ma cotte de chez Adolphe Laffont ! Le vent est ouvrier, il me reconnaîtra ! On se dira des choses que je ne sais pas. Et l’on se quittera meilleurs amis au monde ! Et Maman verdira car je ne suis pas con ! Bien fait pour elle !
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