Six préceptes pour bien faire.
Premièrement, ça croque, la vie. Comme la longue dent sorcière. Et je mange de la mélancolie. J’ai pris tes ponts, tes voies, tes carrefours, ma tête : Me voici ajouré. Cœur à l’air. Dénudé !
Ensuite, nageant dans les grand fonds, j’entre dans ton profil perdu. Dans une sauce marine, un coulis de sable. Il y aura du ressac. Je m’y soumettrai.
Troisièmement, je vais me laisser gouverner par une fumée venue de la fissure, là, au fond de lamer, par cette béance qui va jusqu’au milieu de la terre !
En quatrième lieu, je subirai une vapeur obtuse parmi les lourds crachats de lave… Je m’y acharnerai à ne rien faire d’autre qu’être dans l’embrasement
Cinquièmement, mon horizon se termine dans mon dos. La mer… j’y deviendrai poisson-souvenir, comme dans ces boules de verre où la fausse neige tombe dès qu’on les secoue.
Sixièmement ? Eh bien voilà: La longue dent sorcière peut percer tous les cœurs ! La mélancolie pue le poisson tué. Sauf qu’elle est jeune. Non ! Noire ! Où ai-je la tête ? C’est vrai, je me la suis prise. Avec tes carrefours. Il faut que je me vête de tout nouveaux atours.