Quotidien. Ordinaire. Matériel.
Repu d’une tentation de croire. Je plaiderais coupable si le diable était là ! Par chance le silence m’aidera. Je n’ai pas d’épouvantail pour guérir ma foi : cet oiseau se bariole ou bien se fait tout blanc. Joli cœur ! Il me faudrait sauver ma patrie intérieure. Prendre l’ennemi en charge. A charge .Charger !
La misère est touffue. Une jungle sans fruits. Mais il y a des bêtes. Que mangent-elles? Moi !
J’ai eu le front trop moite. Les oreilles assagies par des musiques idoines, complaisantes et parfaites. La gloire du jour en vrac. Le temps s’est dépassé. Je n’ai pas faim de ça ! Qui a vu le vertige ?
La tentation s’envole. Comme un épervier lourd. Déguster maintenant l’absence d’autrefois ? Le silence va fleurir.
La bise en errant se trompe de chemin. Le froid n’est pas coupable. Vois si demain est vrai. Calendrier glacé en papier luxueux. Avec une femme nue. Tout en haut de chaque mois. L’été comme l’hiver. Je trouve ça cruel. Le temps passe dans ce sens.
Les éclairs sont patauds. L’orage se fait lourd. Refuser l’abstinence : une passion suffit. L’amour a ses ficelles et ses trucs de métier. C’est un professionnel à l’expérience sure.
Ces poisons sont mariolles et leurs effets s’enflant m’asticotent quelquefois. Je ne veux plus ! Maman ! Les espoirs imbéciles sont des scandales intimes. On regarde un dieu avec de trop gros yeux. Ces fringales optimisent le désenchantement. Vois : la vie ! Attention au déluge. On ne va pas y croire. Non, ça je ne veux pas. Vivement qu’il fasse nuit. Mais je n’ai pas sommeil. Justement, c’est pour ça !
Des œufs sont à casser. D’abord, les fendre un peu. Coller l’œil aux fissures. Voir la lumière jaune. Ca ne brille pas toujours. L’œuf est tout noir dedans. C’est bête. Ma vie a frappé fort !