26 novembre 2005
Un poème de dominique Sampiero
NEige et Nord... Aujourd'hui est une beau jour froid. Alors je lis un poème de Dominique Sampiero:
Tu dis « n'écris jamais une phrase dans sa
fatigue, sache te taire quand cela commence,
aime ta maladresse, laisse-la t'accomplir.
Les pages de soleil aveuglent, brûlent les
lèvres. Endors-toi, confie ta vigilance, les
mots connaissent le chemin sous le ciel. Par le
trou de ta mort, une langue ouvre les paupières. Écoute la fin de tout, la mesure dérobée. L'espace de nouveau s'unit à la salive.
Le livre n'a plus besoin de mots. »
Tu dis «apprends-moi» et je ne peux
t'apprendre qu'à franchir, à t'abandonner à la patience, à l'endormi, à la
véranda de la parole. Je ne peux t'apprendre que l'immense plateau et ses
très hautes voix, la montagne de la brebis qui parle, le rythme chaud. Peu de choses en somme, mais venues
de très loin.
Dominique Sampiero, La fraîche évidence (Lettres vives).
La dernière fois que j'ai vu Dominique Sampiero, c'était le 24 juin, dans la belle maison de Pierette MAriani à Solre-Le-Château.PAr la fenêtre on voyait le clocher penché, clocher à bulbe de la Thiérache et c'était au cours d'une lecture: Domibnique à lu son grand poème narratif Le Repousant, Otto Ganz a lu un extrait de roman ( dans lequel il y a évidemment un Orlando qui fait des bêtises), MArc Hortemel a lu des extraits de sa traduction de la correspondance de Bukovski et de jeunes comédiens ont lu mes poèmes... C'était fort doux... LEs lectures sont des moments tendres. Et Pierrette MAriani sait organiser les moments tendres et beaux!!!
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