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orlando de rudder
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15 décembre 2007

Méchanceté.

Choisir la victime, préparer minutieusement les coups, assouvir une vengeance implacable et ensuite, aller se coucher… il n’y a rien de plus doux au monde. Staline, cité par Boris Souvarine, Staline. Aperçu historique du bolchevisme, 1953. Hargneux comme une enfance qui ne vous lâche pas, on a les fibres en feu et de méchantes joies ! Madame Promenade aussi teigne que méchante accompagne ma vie et nous étions sordides. Ah ! Censurer le sang, assécher le vivant ! Leur donner de l’herbe et des fleurs qui puent ! Ah : Balancer le foin et le trèfle béat pour les rendre anonyme moutonnier, « ça va pas » ! Et savourer la longe à nos deux, sardoniques ! Madame Promenade, et sa douceur exquise rayonne de tous ses eux quand on a fait du mal Une catapulte à poux fut bientôt nécessaire. On les a recouvert de perles un peu maigres. Elle furent bouffies vite fait par le sang des victimes ! Madame Promenade, qui se tenait les côtes, commanda du champagne avant les ortolans que l’on noie lentement parce que c’est plus marrant : on dirait de sales gosse ne méritant que ça ! Ce serait presque juste, et ça, on n’aime pas ! On inventa des poux munis d’une tarière, suçant profondément, sirotant au delà du cuir, perçant l’os et, avides, aspirant le cerveau ! Ce serait très dommage pour la tête de veau ! Les yeux, au presse-citrons, donnent un jus très noir. La souffrance des autres qu’on regarde à loisir rend heureux, avec cette bassesse que l’on aime cultiver ! Sirotant du vin doux au terrasses des cafés, on regarde à la gare les voyageurs pressés, les travailleurs aux vies absolument banales et la douleur tranquille du quotidien mesquin ! Le bonheur s’intoxique de sa propre santé ! Morale du cruel ! Mystique du mesquin ! Hautaine et bavant loin ! Démon noir de l’enfance, je t’aime, Méchanceté ! Tous deux, ma teigne et moi, nous parcourons la vie avec l’hilarité franchement de bon ton des nuisibles coquets, endurants et tenaces. Note bonheur odieux s’articule en salace, répugnant, dégueulasse…Tout serait pour le mieux !Mais il y a un hélas. A quoi bon le plaisir s’il ne blesse pas les autres ? Jouir est trop allégé : Ca ne fait aucun mal aux gens de la vie morne ! Ni aux autres ! Vive l’horreur ! Notre seul tracas, c’est le plaisir commun de la chair épanouie et du sourire superbe ! Car, quand on fait l’amour, on ne nuit à personne !
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