Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
4 mai 2007

Aussitôt que jamais.

Au bord de la route, j’entends comme des voix. Soldats d’autrefois, enterrés debout. Squelettes terreux aux parfums glacés. Nulle sagesse n’a régné, aussitôt que jamais. Et chaque jour fit avancer des dignités arides. Et les atrocités. Les âmes sont des  prisons.

Le sol est rugueux. Il ressemble au vieux temps. Ce temps, pourtant  aimé en temps voulu, Les étoiles clignotaient. Des femmes attendent, d’autres teignent leurs cheveux. On peut les regarder. Ou pas : c’est pas cher.

Des filles avançaient. Sur de très hauts  talons. Souvent nues. Les soldats ignoraient que la mort débarquait. La nuit se terminait au beau milieu des draps ! On n’éteignait pas les lampadaires. Le vent sifflait.  Ecoutons : C’est pas cher.

Un jour j’ achèterai un tout nouveau silence.  Pourquoi faire ? Rien, ou presque serait tout aussi adéquat. .. Le village fut rasé durant la guerre, puis l’autre.  On a reconstruit les rues.  Nulle sagesse n’a régné. Aussitôt que jamais. Arides, les dignités, se tenir droit, comme ça, au mitan de la peur…

Parfum glacé, la terre d’hiver. Jeunes soldats, Comme des pivots, des rhizomes… Enterrés debout. La guerre. Des femmes attendent, d’autres teignent leurs cheveux. Les âmes sont des  prisons. Les lampadaires durent moins que les étoles au ciel. Un jour j’achèterai un tout nouveau silence. Ou peut-être une fille au beau milieu des draps !  C’est pas cher.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité