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orlando de rudder
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7 décembre 2010

L'art et la banque

Maudit?

Si l'essor des banques a permis la construction des cathédrales (mais aussi les croisades!) il ne faut pas croire, cependant qu'ellesn'ont servi que la religion. Avec cette interdiction du prêt à intérêt pour les Chrétiens qui favorisa l'essor des banquiers lombards et juifs. Il a vite fallu briser ce tabou et faire naître une civilisation. Avant, il y avait des banquiers "sans banque" et les monuments de Rome se bâtissaient par de crédits, des prêts au coup par coup. Mais on inventa l'art moderne, disons celui de la Renaissance. L'art se répandit, les monuments se multiplièrent. Il fallut plus d''art, plus d'argent, plus de crédit. L'idée petite-bourgeois si confortable de l' "artiste maudit" n'existait pas et l'art se liait à la banque. L'artiste maudit permet une spéculation plus juteuse quel'artiste officiel: il sert donc le pouvoir du fric plus efficacement. C'est son meilleur complice. Et sa gloire parce qu'il peut en mourir! Bravo, Van gogh!

Viande froide.

Car il en fallait, des sous, pour payer Michel-Ange! L'artiste pouvait devenir notable et ventru!  Enmême temps il jouait aussi conéternel rôle ambigu: l'art sert toujours le pouvoir, mais  innove et peut le contester en même temps. S'il va trop loin, on tue l'artiste.Ou alors on s'en sert, comme depuis le XIXe.s comme emblème de la révolte pas trop gênante, qui finit par rapporter, tout en se livrant au sacrifice humain en "suicidant" Van Gogh, entre autres. Toujours tout bénef: tout art est viande et parfois froide...

Coffre-fort.

La banque, ainsi, avec les Fugger, les Médicis a changé l'esthétique, le regard, la vie. En permettant moins de misère, elle ne s'en préoccupait pes moins de beauté. Fondant les civilisations, elle sublima la marchandise. Et créa la valeur de l'art, non plus par rapport à dieu, à la religion, mais par rapport au fric. Ce que nous vivons toujours. Un artiste doit être ou miséreux, voire mort, soit riche! Tout en contestant le pouvoir qui le nourrit. L'art se définit en tant que ce que les bourgeois payent cher. Puis, se démocratisant il devient ce que les musées ouverts a public payent cher.Il est valeur en soi et pour même servir de garantie: non pas le foncier de la cathédrale, mais le tableau, bien placé, et souvent dans un coffre-fort.

Monnaie.

En tuant l'art, on tuerait peut-être la banque... Ce marché est énorme et entièrement fondé sur la confiance mutuelle, sur la psychologie... Lee tableau, la sculpture est comme la monnaie actuelle: il ne repose que sur lui-même et sur la valeur qu'on décide de lui accorder. Si Untel, jeune sculpteur est à la mode, sa cote montera et on pourra voir venir...mais 'il perd la faveur des amateurs, cest la banqueroute pour l'acheteur qui ne s'est pas débarrassé de ses oeuvres à temps... Il n'y a pas, ou plus d'étalon, et l'art se comporte comme le dollar ou l'euro. On n'admire que le fric. Les esthétiques de la richesse, comme celles de la misère. Tout art est viande.

Envoi: Soyez fiers et mangez trop!

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