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orlando de rudder
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12 mars 2010

L'ignominie de la coolonisation dans un livre à lire...

J'ai parlé du livre  suivant:

Yves  Benot   Massacres coloniaux - 1944-1950 : la IVe République et la mise au pas des colonies françaises
La Découverte
2001

L'intérêt du l'ouvrage est de montrer que l'horreur algérienne n'est pas seulement due à l'armée ou aux puissants.Mais qu'elle venait quotidiennement du peuple pied-noir, de ces "petits-blancs" minales et miteux qui se vengeaient sur encore plus pauvres qu'eux d'une façon sordide...universelle image de l'abomination salope, le petit mauvais, haineux, raciste, celui qui massacre et torture, celui qui s'auto-légitime par son origine "blanche"..c'est le parasite odieux, répugnant,  absolu, le Pied-Noir de base... On a les mêms au sud des USA, ils ont existé en Afrique du Sud...c'est toujours le même, le visqueux, le gluant et sa version pied-noir est particulièrement poisseuse... Citons la présentation critique du livre:

La thèse de l’auteur peut se résumer en quelques phrases : le recours aux massacres et à la torture n’est pas un accident de l’histoire coloniale, il est au fondement même de la colonisation ; il a été systématique. La torture est l’essence, le résumé de l’ordre colonial. Là où l’argumentaire d’Yves Benot est fort, c’est quand il montre que les tares des régimes post-coloniaux doivent beaucoup à l’exemple du colonisateur : les Français ont donné celui de la fraude électorale outrageuse (p. 79, 138), celui de la corruption, celui du racisme institutionnel, et bien sûr celui de la violence politique. Mais l’auteur emporterait plus facilement la conviction s’il n’était pas partisan d’une manière aussi caricaturale, s’il ne s’enfermait pas dans la dialectique simpliste des bons et des méchants. Ce parti pris affiché à ses bons côtés : Yves Benot excelle ainsi à restituer la figure odieuse du Petit Blanc (p. 36-48).

Oui, ce petit  blanc, justement... Il a fallu longtemps pour que les Français prennent conscience de leur abjection sous l'Occupation.ce devoir de mémoire est enfin en cours et l'on fait connaître des faits accablants! Il est temps de faire la même chose avec l'occupation de l'Algérie, commencée par un massacre ignoble, voire génocidaire... Il est temps de montrer le quotidien de l'oppression, la condition misérable infligée aux autochtones,la torture CONSTANTE ... Le mode de gouvernement employant souvent la terreur..tout ce que l'histoire révèle, tout ce qui est du réel, vrai, indéniable... Il faut revenir sur ce temps de honte et qu'on prenne conscience de cette horreur... que l'on mette aussi les pieds-noirs defvant leur responsabilité, come l'armée et comme on le fait pour les Collabos de 40! Trop facile de se poser en victime!  Il faut dénoncer cette pourriture! Et tout ce qui assura le confort moral des petits blancs et la richesse des gros colons pourris...La présentation, cependant, tente de mettre dos à dos victimes et bourreaux:

Mais quand il traite des massacres perpétrés par les Nord-Africains, il choisit trop nettement son camp : pour lui, les Pieds Noirs d’Algérie sont « la population européenne occupante, dont la grande majorité est porté à la violence par nature [!] » (p. 28) ; en revanche, les tueurs de l’autre camp sont « ces foules de malheureux qui, pour quelques minutes ou quelques heures, prennent leur revanche sur leurs propres conditions d’existence habituellement inhumaines et humiliantes » (p. 36) ; à ses yeux, l’« exigence morale, de l’aspiration à la dignité et à l’égalité (…) reste l’horizon ultime, même dans les manifestations agressives » (p. 44). En somme, la faute des massacres revient « à ceux qui ont introduit la violence en tant que composante permanente de toute une société, aux colonisateurs » (p. 48).

Ah! qu'il est facile de mettre dos à dos l'agresseur et l'agressé! Si vous torturtez quelqu'un, espérez-vous qu'il va vous offrir des fleurs? On imagine qu'on peut massacrer impunément et que les victimes ne vont pas répondre par un violence du même ordre! Ben oui, ils ont rendu la monnaie de leur pièce aux soldats et aux pieds-noirs des milices ignobles! Un ours blessé n'est pas gentil!  c'et même cruel et brutal. Il ne fallait pas le blesser! Si on tue vos proches, serez-vous tranquille et affable? La violence des Algériens est compréhensible, comme celle des révoltés en général! Elle n'est pas assimilable à celle, délibérée et non réactive des oppresseurs!e De toute façon la violence des victimes n'excuse en rien celle des oppresseurs! On n'a le droit ni de l'oublier, ni de la pardonner!

Il existe bien d'autres ouvrages sur ce sujet. Il est temps de commémorer l'horreur. De reconnaître la culpabilité de certains. Le temps doit venir d'une sévérité accrue, après tant de complaisance... La honte soit sur les coupables!

Qu'on a indemnisés! Scandale absolu! On a payé pour le crime, la domination, la torture, le racisme au quotidien...on a récompensé les bourreaux!

Quand paieront-ils ce qu'ils doivent à leurs victimes? Car ces colons ont volé une terre et sont en dette, en dette inépuisable... Il serait temps que chacun d'eux, tant qu'il en reste aie l'obligation de payer...Aucune somme n'équivaudra l'horreur infligée, mais il faut ce symbole, le seul que les profiteurs abjects comprennent...

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Commentaires
O
notre amusant commentateur est assez réjouissant; non? tous les clichés!
O
notre amusant commentateur est assez réjouissant; non? tous les clichés!
S
Quoiqu’il veuille bien en dire (p. 174), l’attitude de M. Benot procède d’un travers propre à de larges couches de l’intelligentsia occidentale dans les trois dernières décennies du XXe siècle : la haine de soi. L’intellectuel bat sa coulpe, ou plutôt, comme tout bon dévot, il confesse volontiers les péchés des autres. Haro sur la culture gréco-romaine, sur les vieilles humanités poussiéreuses, citadelle de l’ordre bourgeois établi, haro sur la religion chrétienne, mère de toutes les inquisitions et de toutes les intolérances, haro même sur les idéaux des Lumières, voile commode derrière lequel se cachent les intérêts sordides des capitalistes européens et américains. Au contraire, la violence, la terreur, le totalitarisme deviennent légitimes, pourvu qu’ils servent la juste cause des peuples opprimés. La destruction de l’ordre bourgeois par le feu et par le sang l’est également, si elle doit enfanter la société nouvelle. <br /> <br /> Cette posture est grosse d’un autre danger. Elle encourage les peuples hier colonisés à s’installer dans le rôle de « bons sauvages », d’éternelles victimes, d’éternels assistés. Tout le mal venant de l’Occident et de ses suppôts, à quoi bon les retours sur soi, les remises en cause, les réformes de structure ? Ainsi enfermées dans une passivité satisfaite, les vieilles civilisations se condamneraient à mort. Souhaitons qu’au contraire les élites du Tiers-Monde résistent à la légende dorée que leur confectionnent les ouvrages tels que ces Massacres coloniaux, qu’elles regardent le passé colonial sans complaisance bien sûr, mais aussi sans haine ni rancœur, qu’elles se mettent sans complexe à l’école de l’Occident et, libérées des vieilles appréhensions, trouvent en elles-mêmes les ressources et l’énergie nécessaires à l’épanouissement de leur identité propre.<br /> Thierry Sarmant
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