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orlando de rudder
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9 février 2010

Le "ça fait chier", étude de moeurs.

L'exemple vient de très bas. en effet, les propos de Sarkozy sur La Princesse de Clèves, expriment assez bien la mentalité pouacreuse des "ça fait chier". Et même de petits savantasses de l' "écriture ludique" qui ne se rendent pas compte que l'Oulipo s'earrête où ça ne fait que commencer. Le "ça fait chier" est petit bourgeois, quelle que soit son origine sociale, par le fait qu'il refuse la grandeur, le sublime, la beauté, la vérité, la profondeur, l'amour. Il en est même fiérot: on ne lui "la fait pas"!

Le "ça faitchier" est prétentiard. C'est Totoseb ou pierre Meur, Monchienaussi et autres hâbleurs du net aux viscosités mentales allant jusqu'à la gluance nauséabonde: pas de coeur, pas d'amour, pas d'humour. Mais du bien bas:  du mépris, de la dérision, de l'envie... Le "ça fait chier" ne veut pas se "prendre la tête", expression significartive qui le trahit et signifie qu'il ne veut rien prendre à coeur. Sauf cas "d'indignation vertueuse" si les medias y incitent ou de "performance émotives" , attendrissement de commande pour montrer son boen coeur. Il se vut un "type bien", lui et a très peur d'être désapprouvé.alors il suit les opinions courantes de son entourages, des média qui cognent le plus fort.

Le "ça fait chier " n'est pas totalement ignorant. Il lui faut un vernis culturel, certes, mais pas trop poussé pour ne pas devenir un "intello", race haïe parce qu'elle pose de vrais problèmes et remet en question tout le joli système planplan du "ça fait cher"... il est si fier de s'ennuyer à la seule évocation d'une oeuvre classique: Racine, Shakespeare, ça fait chier! Mais pas San Antonio, comble de la drôlerie petite boureoise parvenue! Audiard, mais pas Jules Renard! Sauf par quelques citation qui font bien quand on y pense à propos!

Le "ça fait chier" s'ennuie dès qu'on quitte le trivial. De quel droit s'ennuie t-on? Ce n'est pas légitime, l'ennui, le désintérêt, l'insuffisance, l'indifférence... c'est une névrose au sens propre: ça ne fait pas de bien, sauf en "bénéfice secondaire" qui permet de jouir du plaisir turbide de mépriser l'autre, l'intello ou l'ignare, le beauf, le prof  ou le bobo. Ca bouffe la vie, ça rend infirme côté vrai plaisir, c'est un ratage...mais on y tient: oui, névrose caractérisée...Je n'emploie pas ce terme du oint de vue moral mais technique. S'ennuyer autant qu'être inculte est une faute de civisme et l'on voit avec Sarkozy combien ça peut nuire aux autres... Et ça empêche aussi le bonheur d'être soi: attitudes!

Le "ça fait chier" trouve chic d'être désabusé, cynique, se prend pour un esprit libre comme totoseb ou pierre meur. Il refuse la ferveur, l'enthousiasme, préfère la rigolade au rire. Sans comprendre qu'aimer Corneille, qui permet de comprendre Hugo et même Zola, ce qui nous ramène à la continuité de Virgile ou d'Ovide, c'est vivre plus, en connaissant plus de plaisir, en ouvrant son coeur, en devenant meilleur en général et c'est ce qu'on désirait en appelant une partie des études secondaires "humanités"!

Le "ça fait chier" a la possibilité de préférer Couperin à Jean-Michel jarre ou  Louki à Renaud. Je ne parle pas des ignorants par blocage social que je respecte, par impossibilité, par misère. Je parle bien de celui qui est infirme quasi volontairement et qui est fier quand il ne comprend pas! Que ce soit la peinture abstraite ou Saint-John Perse, il est fielleusement ravi de ne pas "comprendre", là où l'intello (et les autres personnes haïes et méprisées) comprend, certes, mais ressent... vit profondément, sait écouter de la musique sans paroles, seul, savourer l'expérience spirituelle et sensorielle d'une oeuvre longue élaborée, sans "message", simplement belle. Mozart ou Dvorak ça ne le fait pas chier, il vit mieux, plus, en couleurs...

Le "ça fait chier" est un parasite, comme Sarkozy, son "saint patron". Il demeure cancre et se vautre dans l'inachevé ou l'insuffisant. Il se contente de peu, découvre comme tout le monde au même moment les "petits vins de pays" parce que les autres sont chers et qu'on n'a plus les moyens, vomit les "bobos" et professe des idées vaguement libérales ou voltairiennes auto-gratifiantes. Le "ça fait chier" n'a pas d'âge: Ce médiocre est toujours un vieux con!

La Princesse de Clèves avec nous! Vive Racine!

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Commentaires
P
Et encore … il y a des références littéraires et historiques dans San Antonio qui doivent passer au dessus de la tête de nombre de ses lecteurs … Le combat se situe aussi au niveau des écrivains vivants :préférer Salman Rushdie à Marc Lévy ou Ravalec, Sylvie Germain et Dantec à Darrieusecq et Anne Garetta, Werner Lambersy et Tristan Cabral à Grand Corps Malade, c'est déjà tout une lutte de tous les instants !
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