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orlando de rudder
orlando de rudder
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27 août 2009

Critique

Après la platitude: "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", venons-en à une bourde du même acabit: "la critique est aisée mais l'art est difficile".d'abord, dans l'art, l'apprentissage seul est difficile. Après, il faut trouver la grâce, qui est viande et se faire payer.

Autrement l'artiste crève de faim et la petit-bourgeois jouit de ce destin tragique.

Mais il y a autre chose: saisir, sentir, comprendre, cogiter, méditer, contempler permettent au critique une intimité avec l'oeuvre qui demande un investissement lourd. La critique est ardue lorsqu'elle ne se cantonne pas à se payer un carton ou à baver béat et glucosé d'admiration convenable... Et je suis surpris, souvent, de voir combien un autre point de vue m'éclaire parfois sur mon propre labeur (un artiste ne travaille pas. Il oeuvre, besogne, se livre au labeur, vit un état et va plus loin), sur mes ouvrages. Sur ma patience et ma présence. Car je découvre non pas ce que j'aurais mis malgré moi dans tel ou tel livre, mais ce qui en est perçu. Je vis la différence de point de vue.L'existence réelle du livre: sa réception.Dans la diversité des réceptions possibles. Et ce n'est pas seulement le fait d'être flatté qui me donne cette réception de la réception: je n'ai que de bonnes critiques, ce qui m'inquiète... Mon press-book est généralement louangeur... Même si l'on me dit "à part", "hors mode" ou "singulier"... Le fait est que j'intrigue.

Mais patrice houzeau sur son "autre blog" est, lui, de plain-pied avec mes livres.en ce moment, il a écrit sur ledernier Le Comte de Permission avec la vraie sagacité d'un critique sagace (du moins autant que je puisse savoir ce que j'énonce clairemetn en le concevant comme je peux)... Et la mise en relation du Comte de Permission avec le Tempestaire, autre livre plus ancien, n'est pas gratuite même si elle n'errait pas dans ma mémoire....

Ce genre d'observation fait réfléchir sur sa pratique. Il y a là quelque chose à creuser. A comprendre dans s a propre oeuvre et à remercier d'être puisque d'autres pistes s'ouvrent.

 

pour ceux que ça intéresse, on peut aussi lire Hans-Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception. Vieux livre fonda mental. Mais j'en vois, là, dans le fond, qui l'ont déjà lu!

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Commentaires
B
La mise en relation du Comte de Permission avec le Tempestaire ? Ca lui a pris combien de temps, à ce Monsieur Houzeaux brillant ? 6 mois ? Moi, ça m'a pris 10 minutes. <br /> <br /> Han, je sens que ça va te plaire, ça.
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