Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
12 juillet 2009

Deux enfants abandonnés.

une femme abandonne deux enfants parce qu'elle ne peut plus les nourrir ou a peur de ne plus pouvoir les nourrir. Ceci scandalise.LEs nantis.et dans ce cas, on est nantis dès qu'on mange. Peut-être n'est-ce qu'une peur pour cette femme, une angoisse et que, finalement, elle pourrait leur donner à manger.Là n'est pas la question.soyons littéraires, soyons vrais...

Le réel est vache. Il s'exprime souvent par les contes, les vieux contes. La forme organisée du récit, oral ou écrit, oral  puis écrit le montre en le rendant possible, lisible... Et c'et le Petit Poucet. Oui,  le réel. La misère. L'angoisse vraie de ne pas pouvoir donner à manger aux enfants. L'histoire de l'humanité quand on mangeait bio. La faim, notre mère naturelle, notre marâtre que nous avons vaincue ici, en Occident, grâce à la modernité de l'agriculture...La faim qui dure encore là où les terres produisent peu, ou mal, où la disette ouvre la porte aux famines, aux épidémies, à la mort.

L'antique peur d'une mère est la mémoire du monde. Notre mémoire;que nous ne devons pas trahir avec la médiocrité bourgeoise écologique. Condamner cette mère, que sa peur soit ou  non justifier, c'est la trahison, l'incompréhension. La nature et le chacun pour soi. C'est n'avoir jamais eu faim, ni peur. Ni froid, ni soif. Tant mieux. Mais qu'on n'aie pas l'insolence de mépriser... La misère rend autre.Salaud, souvent comme un SDF quiç a envie de tuer. Fou de néant affectifs comme les Iks de l'Ouganda, il y a des années (voir sur le net, ce que l'état de nature en misère peut donner:  http://forum.aufeminin.com/forum/couple3/__f36966_couple3--les-iks-de-colin-turnbull-ethnologie-dans-des-conditions-extremes.html;                   http://fr.wikipedia.org/wiki/Ikshttp://urgesat.blogspot.com/2003/04/stphane-courtois-du-pass-faisons-table.html)...

Vielle peur, humanité.soyons fidèles, soyons nous-mêmes. Et tâchons de comprendre une femme en panique. Peut-être "folle", et alors?  Qui sommes-nous pour juger.

Oui, littérature et tadition orale (même chose!). La faim conduit à abandonner ses enfants come dans Le Petit Poucet.  La misère peut aussi rendre féroce.On cogne, on tue. Et les bourgeois s'insurgent. Et les travailleurs s'insurgent.Et les pauvres qui ont un peu à manger s'insurgent. Tonnent contre cette "mère indigne", cette "salope"! Ils ne se rendent pas compte.

Car tout est luxe, par rapport à ce néant du ventre vide, voire de la simple crainte de connaître la faim, celle qui vous coupe en deux, celle qui vous piétine l'âme, cele qui rend moche et violent. Elle n'est pas allée jusque là, cette mère.  J'en connais d'autres qui ont dépassé l'horreur, qui se sont enfuis d'eux-mêmes. Le conte est quotidien dans certaines régions.

Paix et fierté pour tout le monde: c'est ma tournée.

pour les nnatis,les écolos, les charitables: lire Le sang nouveau est arrivé de Declerck et Survivre par la cruauté, de Turnbulle... Ca fait revenir au réel, celui que les contes présentent, celui qui fait mal...

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Litterature et tradition orale (même chose) ! Ayant eu des affinités plus que raisonnable avec l'ethnologie, et notamment les contes, je ne peux qu'être d'accord avec vous !<br /> Quand on pense qu'on en fait des "collectes", comme pour les poubelles, alors qu'on pourrait en faire des répertoires.
Publicité