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orlando de rudder
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3 juillet 2009

Ce qui de l'ami fuit l'ami.

Ce qui de l’ami fuit l’ami posait sur ce temps-là des ombres assez banales et plutôt vertes à la façon des yeux-lichen de Marie-Louise que l’on aimait faire pleurer parce que c’était joli. Faut dire qu’elle aimait ça et tout en larmoyant, en reniflant bézef elle cambrait la taille pour mettre en valeur ses seins en forme de religieuses bouffies au chocolat amer.

Mais, quand on les têtait on remarquait un goût de peau subtil, une saveur de femme, je ne vous dis que ça. Alors on regrettait de l’avoir fait pleurer. Sauf qu’elle aimait ça et que les autres filles trouvaient que c’est ignoble, elles, les libres et fières à qui, oh non, jamais, on ne la fait pas ! sauf que toutes jalousaient Marie-Louise qui se laissait parfois têter. Par moi.

L’amour ferme, calme et grave s’ensuivit, je crois. Je sais. Sans rigolade pesante, sans défi, sans empois. Avec de grands yeux quatre. Alors dans ce monde là, celui où ce qui de l’ami fuit l’ami règne en malpropreté des affects infectés par la routine connasse, ce serait le malheur sous le regard précis des filles et des gars ricanants, rigolos, sarcastiques et blagueurs, envoyeurs de vannes, moqueurs et persifleurs à qui on ne la fait pas.

Alors, moi, toi, la mort, pourquoi pas, mais pourquoi ? On est trop seuls au monde avec des seins comme ça parce qu’ils couvrent un cœur dont la cage de nonosses le loge trop à l’étroit. Côtelettes solides, viens que je te les morde ! Marie-Louise, mon amour, tu viens ? Vite, on s’en va !

Et quand elle a dit : « oui, on s’en va loin d’ici, du pays crevard-niais où ce qui de l’ami fuit l’ami règne en plâtreux mélange de gangues empaquetantes ! Partons en carapate et aimons-nous avec même la mort, moi, toi, puisqu’elle est toujours là, douceur des choses, fragilité, et mes larmes, et mes seins, le chocolat amer et la vie à nous deux »…

Oui, quand elle a dit ça, , j’ai pleuré à mon tour pour que la pluie m’engueule. Alors on a couru plus vite que les gouttes. On a tué des oiseaux, qui ne méritent rien d’autres en vivant comme des cons, pour les bouffer rôtis. On a volé des gens égalitairement des riches et des pauvres sans toutefois les tuer. On a vite fait fortune puisqu’on utilisa les techniques de saloperie éprouvées du pays où ce qui de l’ami fuit l’ami pique les ronds à satiété.

Et nous voici heureux sans être dégueulasses. Mais juste un peu méchants décorativement. D’une façon vacharde mais sans ultime excès. Quand on pleure c’est pour rire. La mort s’arrangera, elle ne sait pas pleurer, alors, oui, on s’en fout, chacun son tour, pas vrai ? Marie-Louise, je t’aime, ô ma pâtisserie !

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Commentaires
P
Somptueux comme une religieuse au café ! Jaloux je suis de cette justification-là ! Je n'arrête pas de découvrir des merveilles dans Le Comte de Permssion ! Certainement un de tes plus maîtrisés ! Il y a de ces brèves phrases qui retiennent l'attention, des formules simples et fortes comme des âmes.<br /> Chapeau !<br /> et salut amical !<br /> Patrice Houzeau
P
Somptueux comme une religieuse au café ! Jaloux je suis de cette justification-là ! Je n'arrête pas de découvrir des merveilles dans Le Comte de Permssion ! Certainement un de tes plus maîtrisés ! Il y a de ces brèves phrases qui retiennent l'attention, des formules simples et fortes comme des âmes.<br /> Chapeau !<br /> et salut amical !<br /> Patrice Houzeau
L
bien sur, j'en prends un grand bout et je le mets sur AJD'H avec le lien ici, il faut que les gens le lisent. J'y aime tout - et c'est pas toujours, mais ce matin, oui et il faut le dire. merci Orlando, Ruddy et Ruru.
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