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orlando de rudder
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12 décembre 2008

Plusieurs poèmes republiés

Il y a quand même du chien dans les amours anciennes .

Il y a quand même du chien dans les amours anciennes, les tenaces  assidues qu’on ne peut oublier, celles qui poissent un peu mais qu’une douceur lourde fait qu’on devine bien que ça dure toujours.

Comme dans les chansonnettes, l’amour dure toujours, comme dans les chansonnettes bavées par des chanteuses blondes ou bien décolorées au nichon avenant et qui sourient, béates, avec bien trop de dents ! Comme dans les chansonnettes et puis zut à la fin !

Avec bien trop de dents les amours passées veillent comme des chiens féroce prêts à mordre l’oubli, parce qu’on aurait moins mal en oubliant un peu, mais ça ne se fait pas, on aime toujours, toujours ! Comme une première fois. ?  Non parce que c’est bien pire : y a eu du presque-ça ! Pas tous les jours, d’accord… En veux-tu ? En voilà !

En veux-tu, en voilà ! De quoi ? De la grande tristesse, pour ce qui a été, pour ce qui en fut pas ! Chaque amour du passé reste définitivement là, on s’aima tous et toute, on s’aime encore un peu, mais c’est du vachement qui fait mal et consume !

Hé oui, ça se consume : on n’a pas oublié, voilà que ça revient comme une danse maussade. Et ces flammes uniques font un feu bleu d’acier, couronne de gazinière que l’on a bien réglée. L’amour dure toujours et c’est moche à crever.

Le jour de crevaison quand on va s’en aller la souvenance encore nous tarabustera ! Je l’imagine déjà le râle agonisé qui confondra les noms et brouillera les pistes. Et l’on calenchera en aimant l’être aimé, mais sans savoir toujours lequel ce fut ou c’est ! .Au jour sans revoyure, on n’en saura pas plus. L’amour dure toujours, va te faire foutre, la vie !

Les années moites.

Moi, toutes ces années moites, puissé-je les tenir pour leur cogner la tronche jusqu’à plus soif encore ! Tracer au fusain noir l’autre au portrait de moi, le même assidûment ! Ca se compte en lustres, ou en lanterne à la coque, avec un feu bien jaune qui danse en pâlissant !

Vêtu d’un sac de peau avec des trucs dedans, l’avancée de la vie me paraît trop légère ! On se joue l’âme en creux, comme le camembert, quand l’étui de la croûte a évacué la pâte. Quand on se sent trop fait on s’évide à loisir.

Noir à l’air d’ongle en deuil, le fusain charbonne le papier ingres école ! Puis j’ai perdu pied dans la mer indigente d’avoir trop accepté de choses insignifiantes. Il y aurait du nanan dans la brutalité, de la douceur des choses, plein de roses trémières !

Mais le passé se planque, tout lâche et venimeux, il a bien trop la trouille d’en prendre plein la gueule s’il s’amenait tranquille avec l’air « on sait pas », la gueule enfarinée en disant tout à tac « c’est du passé tout ça » ! Qu’il y vienne donc, pour voir ! On va voir ce qu’on va voir !

Il y a des jours passés qu’il faudrait tabasser avec une brutalité rogomme et glauque itou ! Je t’en foutrais des jours ! y en a qui ont l’air pied, des planplans inutile, heures à écrabouiller ! Qu’elles y viennent, tiens donc, elles ne seraient pas déçues du voyage !

L’autre au portrait de moi sourit comme un voisin qui a jeté des pierres dans le jardin d’un autre sans jamais qu’on le voie. On ne va pas dire le vrai, on ne va pas dire le faux, on ne dit pas l’amour car cela ferait trop !

In vinasse, verre de trop !

La vinasse dégueulasse m’escagasse la paillasse. In vino veritas, il vaut mieux boire la tasse, ! Pouah ! Mon destin m’agace et je suis à la masse : Je verse le vin qui poisse ! Parfois, on me ramasse… Ainsi passe le temps

Le bon vin, c’est très bien. Mais ça ne coûte pas rien ! Donc je bois sans envie, sans plaisir, sans entrain : c’est pas joli la vie.

Dans mon verre, ça galère, c’est amer, mais glouglou !Je bois avec dégoût, ça me nique les papilles, ça me lime la glotte, ça m’éjecte la luette, ça m’insurge l’épigastre et ça me rendra fou.

Ca me pique, m’horripile, ça me fout les chocottes, c’est pire que de la flotte, ça me débecte, infect, je me murge saumâtre, j’irai vite dans le trou, mais la vie, on s’en fout !

Tu vas la voir,  la danse !

Tu vas la voir,  la danse, en deçà, au- delà sur la piste des  essoufflés ! La danse acrimonieuse faite  efforts galeux ! La danse qui exhibe cette armature arithmétique du mouvement sans six-quatre-deux ! Allez ! allez ! Champion, les jeunes !  Envolée radicale! Il va disparaître  ce temps des bouffes maigres !

Tu vas la voir,  la danse, en deçà, au- delà ! Youpi, voilà t-y pas qu’elle aura même le temps de se fragiliser ! C’est presque courir ! Serpillière d’horizon ! Yeux Empreints d’obligations !  Vénénosités creuses des âmes sans pardon !

Tu vas la voir, la danse ! En deçà ! Au- delà ! Boustifaille des pieds agiles ! Sueur du petit-matin !  Foutaison à mi-temps ! Restriction dans partage ! Il faudrait le huis-clos d’une petite chambre pour voir à voir ce que ça déclame, le désir, vol du temps ! Hé ! hé ! Mais là, c’est autre chose, ah ben ouiche et pardonche ! Excusez-moi du peu !

Tu vas la voir, la danse ! En deçà ! Au- delà ! Valdinguons avec soin l’aura des grâces volages, des suprêmes envolées de volatiles charnus : Voici l’ l’âme, bec et ongles. Et chaque chaussure au sol devient comme  une tache au K2R rétive, ou à l’eau écarlate !

Tu vas la voir, la danse ! En deçà ! Au- delà ! sac à pied, la godasse, godaillons, en goguette, godillots fatigués, que l’alcool s’ingurgite égalons la grandeur ! Y a du défi dans l’air, du regard qui veut bien, de l’arcature du corps, des sourires et des seins ! C’est parfait !

La butée.

Quand sa cousine  d’en mêla, il s’est dit que pour la qu’une ligne, tout se maintiendrait dans la butée. Mais le néant ne peut pourtant pas redevenir un quotidien plausible. Il faut recréer une perspective de l’air.

Sa cousine ressemble à une poupée. Malgré son allure de  télescope. Un peu difforme d’oreille elle passe son temps à guetter le  vis-à-vis. Elle ne le regarde jamais en face.  Cette ruse ne fait rire personne.

Elle se veut souple, mais elle est molle. Un accident l’a, dit-on,  débarrassée de son  squelette. Ce qu’on maintient dans la butée  ne peut avoir qu’un destin graduel. Ou alors il faudrait devenir semeur.

Ce serait un festin de noyaux. Avec des escargots aplatis. Les écalures formeraient des sillons embarrassants. Le corps de sa cousine est comme un enclos de marionnette à fils. Il croit qu’elle est maudite. Aussi tient-elle bien trop à maintenir la ligne dans la butée : c’est humain.

Jamais sa soeur n’aurait eu de telles idées. Mais elle rougit trop souvent : comme un coquelicot

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Commentaires
G
Boire sans envie ? Mais c'est être au harem sans en être l'eunuque tout en l'étant quand même !!<br /> L'ivresse, Orlando, l'ivresse !!! Orgie de Visions claires ! (ah Bordeaux bordel quelle pétanche mes aïeux !)
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