Rince-doigts

Oh ! quel rince-doigts ! J’aime bien ! Avec du citron. On peut patauger. Ca ne se fait pas ! Trop petit pour les pieds. D’où son nom : rince-doigts.

J’en ai connu des bucklings, moi ! Et des camarones ! Et vous aussi ! Vous que je rencontrai par un lourd matin. Pas plus tard : juste à l’heure ! Vous aviez un air plutôt avenant,, une façon de marcher qui dénonçait l’autre. L’autre avec des moments de vacherie ancienne. Mais pas question de chialer.

Les bucklings, ça va tout seul mais l’huile sent fort aux phalangettes ! Les camarones faut éplucher .Mais ça fait flamenco ce qui vous sied au teint. On était bien ! Avec de la bière et du vin !

Vous êtes digne, dans le genre précis de l'autre qui s’est reconstruit au hasard. Avant de recommencer à se foutre en l’air. Ou de commencer à rater les échecs. C’est tout bon. Ca s’inscrit dans l'espace du cœur.

Il y a la mer, pleine de bestiole que l’on dévore à l’huile, a beurre au vinaigre, au citron.. Fait-on pareil pour nos, vieux coeurs, acides ou gras, c’est selon ? Décortiquant les carapaces ou arrachant la peau de métal, on se ressemble à l’air miteux des tristesses non-digérées..

Les souvenirs avancent s’écriant à tue-coeur : « Le fleuve sombre, est ici ».Sauf que c’est du passé, On va jouer au soleil. Il est jaune citron.. On sera comme lui. Nous deviendrons trop vastes pour nos peaux.

Et si les doigts nous poissent en attendant demain et les jours à venir, il y a le rince-doigts ! J’aime bien ! Avec du citron. On peut patauger. Ca ne se fait pas ! Trop petit pour les pieds. D’où son nom : rince-doigts.