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orlando de rudder
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21 avril 2008

Un texte antisémite

Marie Rennard, généralement mieux inspirée, présente un texte de Pierre Desproges en affirmant qu'il ne peut déplaire qu'aux "imbéciles primaires". J'en suis. Il s'agit d'un texte de dérision fort complaisant cherchant à atteindre l'humour à partir de l'antisémitisme. PAssons sur le fait que l'on sent que l'auteur est fort mal à l'aise à ce propos. Et le fait est que si l'on décide de faire lire le texte par un antisémite déclaré, il prend un tout autre sens.Et, d'une façon sinistre, devient beaucoup plus drôle! Car la dérision devient alors de l'ironie et l'aspect antisémite, éclatant, prend alors une puissance terrible, un tour cocasse.Il y a certainement eu des chansonniers dans ce genre dans les années 30 en Allemagne... L'hypothétique second degré, lâcheté et débine,; laisse place à un premier degré direct, efficace... Voilà un beau texte de propagande! D'ailleurs,il y a fort à parier que si l'on trouve encore des gens qui ne connaissent pas Desproges (chose impossible, on n'en a pas la liberté! Les vrais, les poètes, les anticonformistes ou les révoltés pas pour la frime, il faut aller eles chercher, on ne les voit pas à la télé! Ceux qui apportent au lieu de seulement "faire marrer", les gens d'amour et d'offrande...Mais c'est plus facile d'admirer Desproges, pur produit des medias) et qu'on leur montre ce texte, la plupart le croirotn antisémite! Or l'histrion se doit d'avancer en désignant son masque", non de "s'expliquer" après avoir commis la bourde! Desproges a été contraint de " s'expliquer" à partir de ce texte. C'et normal. Car si desproges n'était probablement pas antisémite, ce texte l'est assurément. De plus, on pourrait s'amuser: imaginons de remplacer "Juifs" par "Noirs"... Et là, ça ne va plus du tout... Ce texte date de l'époque du "Ca y est, les Juifs,on peut"... LA vague d'antisémitisme s'exprimait pas " y en a que pour eux" ou "marre de la Shoah" et autres dégueulasseries. On créa, en ce temps SOS racisme pour contrer la vague curieuse de racisme répugnant qui sévissait... Si Desproges n'avait pas été promu médiatiquement, il eût été honni. Par des "imbéciles primaires"?C&r on 'a pas le droit de critiquer Desproges: même MArie Rennard devient violente, à la Totoseb, quand ce dernier défend l'écollogisme béat. Car ça remue loin, ce texte, ce genre de dérision.Ca devient viscéral et ça peut fomenter la haine. Et l'insulte inacceptable même chez la grande Marie. On ne peut pas critiquer Desproges!!!! Incroyable! C'est comme Brassens:quand PP le moqueut a montré son homophobie, ça a chié! Sacré! Intouchable!Mais pas Césaire non... LEs chansonniers sont devenus des statues et les poètes méprisés 'ils "font chier" ... Surout ceux qui construisent, qui donnent, qui sont tout amour, car c'est l'amour qu'on hait!) LE courant bizarre anrtisémite mène tout droit a un autre humoriste qui était intouchable, lui aussi, quelques années après Desproges: on l'admirait, on le trouvait "gonflé" avec ses attaques virulentes contre le racisme, sa dérision, on se "marrait"?J'étais parmi les rares à ne pas trouver ça drôle du tout, comme d'ailleurs le texte de Desproges, de même eau. Cet humoriste intouchable s'appelait Dieudonné. Au début, il se produisait en compagnie D'elie Semoun. Il était presaue impossible de le critiquer, particulièrement chez les fans de Desproges. Et puis la suite m'a donné raison.Desproges, au moins n e serait sans doute pas allé jusque là. Mais c'est le même esprit et la même adulation obligatoire... Il y a fort à parier que s'il n'avait pas déconn é aussi fort, le Dieudonné, on continuerait à lui trouver du talent! Il eût suffit d'un peu d'eau dans le vin de la haine.en attendant, le même public adulait Desproges et appréciait Dieudionné... La rigolade constante obligatoire, ovbesssionnelle, angoissant qui est de mise aujourd'hui, le mépris des vrais sentiments, de la grandeur, de la beauté, tout un esprit petit-bourgeois nous empêche de vivre: il faut"se marrer"..pas rire, mais rigoler.Autrement "ça fait chier" "et même MArie Rennard en est là, qui quasiment dit préférer desproges à Césaire car Césaire ne la fait pas marrer.Seulement voilà, on se perd dans certte rigolade obligaroire et l'on oublie ce qui construit vraiment, Césaire,par exemple.On rigole, mais on 'admire plus, on ne s'émerveille plus, on n'aime plus...On manie l'ironie voire les "vannes", même envers les mômes ce qui peut devenir destructeur et coupable.On a perdu la vraie vie et Desproges est plus aimé que Césaire ou Tardieu, les amuseurs surpassent les génies et l'on met les pousseurs de chansonnettes au même rang que Mozart (qui "fait chier!).c'est ça la petite bourgeoisie; refuser la grandeur , l'émotion vraie,la vie...Ecopnomiser sentiments et affects...Seulement voilà, à force de préférer l'ersatz, on en vient à vivre de cette façn et l'attitude anti-grâce pllue les relations humaines...MAis on se marre,pas vrai? On ne dit plus "je t'aime", on trouve un sarcasme, une dérision, une attitude,une posture, un mensonge,une comédie, un rôle et l'on se dépersonnalise... Bref, on fuit.On est lâche et l'on ne vit plus qu'à demi: société du spectacle et show biz réunis. Desproges représente parfaitement cette tendance ramenarde, pourrie de bassesse et de rigolade besogneuse. "LEs gens heureux sont graves" (comme le vrai rire, celui qui peut détuire la forêt panique car le Grand Pan, n'est pas mort, malgré la rigolade gagne-petit, l'économie des sentiments, l'avarice desaffects) écrivit Barbeay d'Aurevilly dansune nouvelle superbe intitulée "le bonheur dans le crime" et qui commence par une gifle donnée à un fauve par Hauteclaire Stassin... Plénitude... Un peu de silence aussi... Et le refus de la rigolade perpétuelle: Respirer, aimer vraiment...Ne plus ête consommateur.vivre sa propre vie, la bâtir,la choisir... Et préférer l'amour à la dérision... Découvrir le bonheur d'être soi loin des "amuseurs" rase-mottes, complaisants, démagogues... Qui écrira une pièce sur la rigolade obligatoire, constante, ce masque de l'angoisse et de la dépersonnalisation? On est dans la vraie névrose, la réitération constante de ce qui ne fonctionne pas, de ce qui échoue, la compulsion analogue à la toxicomanie pour un malheur planplan, quotidien, mais certain... quelle rigolade! Enplus elle permet d'exprimer, en se marrant, des tendancss odieuses comme l'antisémitisme cu texte en question! On rigole, n'est-ce pas? C'est rigolo, les Juifs, non? Putain, qu'est-ce qu'on se marre... Monde de beaufs franchouillards à la Desproges, caricature pour Cabu... Voyez-vous, en consommant la culture, en se distrayant au lieu d'aller chercher la beauté,la grandeur, on se perd et l'on risque de devenir veau devant la télé, de ne jamais rien découvrir et de se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer, se marrer sans fin dans une terrible angoisse compulsive, une non-vie atroce, un enfer résigné... Hé oui, l'actualité remet les pendules à l'heure.Même à propos des morts.IL y a Césaire,la plénitude, la grandeur, l'humour vrai, l'humanisme. Le nourricier, le bâtisseur... Et il y a Desproges, qui nous fait marrer... L'un est lumière, l'aute stagne. Emerveillons-nous!
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Commentaires
P
Je suis allé chez Marie Rennard donner en plusieurs fois mon bien modeste avis. <br /> <br /> Le problème de ce texte ce n'est pas qu'il déplaise, aux imbéciles primaires ou non... ça, c'est pas grave; ce qui emmerdant en revanche, c'est qu'il plaît aux gens intelligents...
P
Je voudrais bien lire ce texte de Desproges mais n'ai pas les coordonnées du blog de Marie Rennard. Merci de me les donner, que je vois ça sur pièce !
R
Un joli texte ...<br /> Le pire de tout ça, c'est le cynisme : Le snobisme du rire face au tragique; pour se détacher de tout; n'être touché par rien.
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