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orlando de rudder
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4 octobre 2007

Une semaine d’amours figées.

...et mon lundi roulé dans la saumure idiote des larmes à foisonnette. Y en a pas plus que trop, mais de l"amour, mazette, c'est pas tout ça faut croire. J'ai le cœur sous les pieds comme un serpent malin. Je tente de l'écraser, c'est alors qu'il remonte. Dans les talons je l'ai comme on a l'estomac.

Je veux dire que j'ai faim d'amour qui n'existe plus. De cet amour là qui volubile, incertain, roule mon lundi dans la farine bidon des retours imbéciles et de l'espoir déchu! Y a plus qu'à faire frire puisque tout est foutu. Et si je dis lundi c'est juste un exemple.

Mardi, ce sera pire friture froide, graisse figée. Vieille graisse du cœur confit dans l'habitude. Axonge empuantie de sentiments très purs quasiment religieux pleins de poison pas frais. Le genre de profundis quand on a tout mâché ! Graisse de vieux missel ; de fromage trop salé. Mon cœur se racornit, c’est mardi, c’est ainsi.

Mercredi, c'est récré, avec des confitures. On va pas discourir, juste regarder les autres qui s’amusent et rigolent. On a le cœur en bribes,  il y a trop d’absence. Et les larmes se mêlent au gras du cœur meurtri.

Jeudi, y a de la mort dans l'air qui s'étend mal. La mort désespérée qui ne fait pas le poids. La mort intartinable sur le pain de chaque jour. Et la pensée terrible de la fin terminée, de la fin qui s’ultime et qui se haricote, à la fin de toujours qui dure comme un début. !

Vendredi ça prépare un samedi maussade. On pourrait croire l’amour… Qu’il est possible encore. Mais, Macache au gratin, y a rien de vrai qui vaille. Ca va puer le poisson, encore de la friture. Et puis des gens de bien, un peu partout, je crois…

Samedi ça s’éclate et certains même dansent. J’ai le cœur aplati par la bourrée pesante. Ca va me remonter au trou de la poitrine. Ca va me le combler en digestion fort lente. Et les larmes s’en iront sous les néons clinquants d’une fête foraine, triste comme la plupart, sauf qu’elle est en dedans et que, moi, j’en ai marre.

Puis, dimanche, il y a dieu, de la merde en personnes. Trois ! Quand on a cru en lui, on ne sait plus aimer. On marchande sans cesse, on rachète, on rédime. Ca fout le désespoir en gluance odorante, comme de l’huile vidangée aux jaspures qui sont belles comme des filles. Alors on a lundi, qu’on va se le rouler  dans la farine abjecte des sanglots beurre-gercé et regrets à la flan!

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Commentaires
C
une magnifique chanson sans musique et qui prends les tripes
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