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orlando de rudder
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6 septembre 2007

Luciano Pavarotti: la lumière de la voix! ET le masque arraché!

Pavarotti la légende...

Agaçant et sublime, ce fut le ténor, dans touts les sens du terme, adulé, hommi, star...; et artiste.Vrai. Car derrière les mondanités,iol y a ce travail fou, cette abnégation, cette folie du musicien à laquelle s'ajoute celle du chanteur... Ténor, donc populaire,il est dans de MArio LAnza, des Caruso et, comme eux, sans le battage habituel des autres formes de musique, sans la matraquage des pop star, il fut une vraie idole, venant plus de disque que les Stones ou Presley.

C'et lemystère du chant, avec ses ténors que l'on dit "cons" et ses soprane forcément hystériques, divas insupportables,Castfiores,MAIS Callas!

L'ouvrier napolitain ou le docker gênois, le mafieux de Corleone et le cuisinier turinois sont-ils plus sensibles musicalement que le poppeux moyen aux oreilles en béton et au coeur à la mode? Peut-être! Suivre lamode ne profite pas à la culture du coeur, certes le chant lyrique, ça vient aussi du fond, du ventre... DONC de l'âme.

Oui,le mafieux! L'homme comme tant d'autres! Moche et sublime!  Capable d'assassiner froidement et pleurant comme une madeleine en oyant un contre-ut! Humain, trop humain, comme le matador recueillant avec émotion un oiseau blessé. Comme le chasseur gâtifiant devant un châton!  Humain, sans frime, à l'image de la ourdeur du corps permettant l'envol du chant! Et le chant, justement,permet de rejoindre cette humanité si complexe des tendresses cruelles: il est à vif, révèle! La musique peut ainsi nous transformer tous en mafieux pleurnichant! ET Pavarotti savait y faire! L'art ne donne que ça: le contraste.MAis il donne ç, justement: l'ambiguïté! L'équilibre? Celui du fou qui sait qu'il l'est, suprême sagesse et tralala pouèt' pouèt! !

Il est faux de dire que Pavarotti a fait  à de nouvelles couches d'auditeurs: Les grands ténors ont toujours été populaires et adulés par toutes les générations. On s'en étonne aujourd'hui parce que ce n'est pas seulement grâce au marketing ou à la pub outrancière. ET que l'accès à cet art n'est pas favorisé par la sous-culture du fric de l'industrie des  musiques insuffiisantes et déracinantes.  En ce sens le chant, comme toute musique non-promue par les media est une résistance à la dépersonnalisation de masse!

J'ai parlé d'Italie, certes,mais Pavarotti, comme les autres grands ténors, comme les merveilleuses soprane n'a pas séduit que la "patrie" du chant et de l'opéra. LA magie mystérieuse du chant qui "décolle le masque", comme pour mettre le visage à nu, pour aller jusqu'à l'os, séduit partout. Il y a là tant d'humanité. d'honnêteté. De grandeur et de folie!

Et de légendes! Ainsi,PAvarotti n'aurait pas su lire la musique!  Ben voyons! On avait aussi dit ça de la Callas! C'et amusant! Car, évidemment,ça ne purrait pasmarcher: ces gens déchiffrent parfois des oeuvres origiales! Et ce n'est pas difficile,le solfège! Certains s'en font un mythe,mais,même si on lit mal au départ,on s'y fait ensuite! Ca a si vite! Certes,on peut, comme moi, être "mauvais lecteur" et s'embrouiller les pinceaux dans les clefs...Mais enfin, tout le monde peut déchiffrer proprement! IL faudrait s'interroger sur ce refus du solfège dans un monde où l'on apprend quotidiennement des choses bien plus ardues! Cela va t-il avec le refus de profondeur autre que directement spirituel ou mystique?

Car Cette légende fait partie des clichés entretenus par ceux que la recherche constante de la perfection gêne. Car on voit,là, que l'art est l'opposé du sport: l'avidité de performance détruirait l'appel de la perfection.Et, dans un monde de dérision, refusantt toute grandeur, c'est pas ce qu'il faut: cynismes commodes, refus d'admirer, d'aimer, attitude "on ne me la fait pas", absence d'écoute, ramenardise, monomanies musicales voire ostracisme esthétique sont plus porteur etl'on ne "mâche pas ses mots" pour dire son mépris de toute forme musicales que l'on apprécie pas ou que le groupe dont on est l'esclave n'apprécie pas. L'opéra,le chant lyrique rendent libre!

Car,même religieux (Dieu n'est jalmais qu'un prétexte piur ce qui le dépasse: l'artiste! Le poète!),le chant, c'est la matière, une lumière à photons sonores, dépassant la fantaisie des croyances,la vie ou la mort des dieux,la matière si fagile, faite de poussières qui brille comme dans un rayon de soleil. PAvarotti,mastoc savait devenir léger et montrer la fragilité intense de ce que nous sommes: il donnait faim,il donnait soif, faisait rire ou froid dans le dos, il faisait transpirer ou frigorifiait... La présence,l 'inévitable présence...

Et PAvarotti, rejoignant la légende,l'a montré! Avec la clarté d'une diction merveilleuse,un phrasé superbe,ue autorité généreuse,il a vécu dans la légéreté du rôle de star et dans la profondeur de l'art, l'exigence au quotidien. LE don est est constant et l'ego de qualité suprême, d'authenticité exigeante: au-delà de soi par le masque arraché, alors qu'il y a la conduite obligée de star, castafioresque parfois...

L'ego: devenir fier et humble plutôt que modeste et orgueilleux: supporter son rôle à la ville, se dissoudre dans celui qu'on EST sur scène, tout en étant un autre qui regarde ce qu'on nest et vice-versa, avec toutes les remises en causes du paradoxe de Diderot,la distance de soi à soi... L'ego d'exigence et de pureté! La haute vertu d'une ferveur constante (Certains,i gnorants, parleraient de stress! Tout vrai art est anti-zen!  Stress est un mot de pou têtant un crâne anémié)...

PAvarotti, charmeur, agaçant, "Rital" de cliché, fou de musique... Un modèle, peut-être, d'enthousiame et de vérité humaine.La sempiternelle légende du gamin de  modeste estrace devenant célèbre (ce que tous peuvent fire! MAis pas forcément à ce prix!) s'efface devant l'intensité de la personne: le dieu intérieur  (l'ego!)ronge aussi, comme la maladie qui emporta PAvarotti. LE Dieu intérieur,le talent,la foi vraie,matérielle du corps , du souffle emporte toute raison, toute folie. suffit alors d'être. Solide.On en meurt,mais quelle vie!

Luciano,la lumière de la voix. Plus un certain sourire. Nous l'avons tant aimé! IL nous a redonné le sens de l'enthousiasme, de l'art, du transport, du ravissement. Par le corps vibrant,la matière. Par l'envol et par l'appel...

La seule fonction de l'art c'est d'être là... d'être... d'.

Oui: d'! Parfaitement!

Ainsi vont les articles! J'ai le coeur en contre-ut, mais il pèse trop lourd!

Vale, Luciano!

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