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orlando de rudder
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11 mai 2007

Sourate du veau (cri au carvi).

Ce ne fut qu'un seul Cri et les voilà éteints

Coran, Sourate  36, 29, (Ya Sin).

Une jolie serviette, en attendant le veau, décorait mon assiette.  Le vin serait léger. Dehors, ça balançait !

Il a fallu entendre ce qui crissait parmi les métaux fâchés ! La peur hurlait de tout son soûl ! Au dessus de mentons gras s’affolaient des jurons ! Encore le Cri ! Et la chamelle aux jarrets tranchés blatérait en pleurant !

Moi ,le veau au carvi, c’est plutôt deux fois qu’une !

Cent doigts légers bercèrent soudain le jour passant ! Voici que tout tangua :Le Cri ! Le Cri ! Des tracteurs aux grands pneus imprimaient des grenades dans la boue visqueuse !

Y a pas, ça clape, ces petits vins soyeux qui viennent du Berry. Avec le veau, ce rouge est attifé sagace.

A la  pointe des  jambes, les pieds se cambraient ! Crampes et  de courbatures. Plantes nues sur  gravier ! Qui peut courir malgré le Cri ? Chacun se sentait effondré.

Le veau était exquis. Le vent me dérangea. Ce n’est qu’un vrai blasphème ! On ne lèse pas le veau !

Un grand vent  pénétrant, venu de  là-bas, vidait le sang du monde par d’effroyables égorgements ! Les arbres saignaient : Voyez les marques rouges !

L’apocalypse continuait ! « Dieu est un saligaud », expliqua ma voisine, une femme qui s’y connaît, puisqu’elle aime le veau.

Le Cri ! Et des ronchons terrifiés priaient en maugréant ! Vivre s’accouplait avec un  nouveau poids. On marchait   en se frottant aux souffles !  IL y eut des désertions. 

Ma voisine, elle aussi, se délecta du veau. J’aime les femmes goulues : on dit que ça promet.

Le travail demeura en béance. On se tourna le dos. Ceux qui pouvaient courir ralentirent. Ils furent soulevés. Planants. Puis s’envolèrent à pas lents.  La chamelle aussi. 

Mange t-on les chamelles, même au jarret tranchés ? Est-ce que ça vaut le veau ou est-ce moins miameux ?

Et,  doucement, l’ esprit fut  écrasé par l’ excès de croyance. Effroyable douleur !D ‘abord  furtive. Enivrante. Ensuite,productrice  de fatigue crasseuse. Stridulente puis, zinzinulante, après ! Atroce ! 

Du veau dans mon assiette. Ensuite ? Un café noir !

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Commentaires
M
Jaret de chamelle grillé:<br /> <br /> Se saisir d'un jaret fraîchement tranché au cimeterre. laisser les poils et réserver le sabot pour la décoration. Déposer le jaret sur le gril, en ayant soin de disposer le gras du mollet sur les braises les plus vives. Retourner à mi-cuisson, arroser d'un filet de purée de groseilles qui simulera avantageusement l'aspect du boeuf saignant.<br /> Disposer dans l'assiette, laisser à chaque convive le soin de souffler le poil de la même façon qu'on souffle celui du pissenlit. Faire un voeu, par exemple, "je préfèrerais du veau". Déguster lentement parce que c'est dégueulasse.
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