Prophylaxie du catholicisme (maladie vénérienne ?).
J’aime le poisson. Mais j’évite d’en manger le vendredi. Mon grand-oncle, libre-penseur m’a prévenu !Manger du poisson le vendredi, c’est courir le risque d e devenir catholique ! ET ça, c’est terrible ! Car, figurez-vus qu’on décide d’un seul coup que les enfants naissent coupables ! Alors, forcément, ça donne le désir irrépressible de tuer des Arabes : on prend une armure, une épée, et v’lan, on va tuer des Arabes, on n’y peut rien : on est devenu catholique, on ne peut pas s’empêcher d’agir ainsi.
Bien sûr, ça fait des emmerdements : les Arabes, ça ne leur plaît pas ! Et quinze siècles après, ça fout encore la merde partout. Ce qui arrive aujourd’hui fera encore des vagues sanglantes dans des siècles et des siècles. Il n’y a pas, il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais d’actualité ; on ne fait pas l’économie de l’histoire. Et c’est très fatiguant de haïr.
Alors, en vérité, je vous le dis : mangez du poisson tous les jours si vous le voulez, sauf le vendredi. D’ailleurs, les Arabes, ils se reposent le vendredi. Alors c’est trop facile de les tuer quand ils font la sieste. Mais ça ne se mange pas. En fait on peut aussi jeûner le vendredi. Mais l y a d’autres risques, toujours d’après mon grand-oncle libre-penseur (ça en fait des traits d’union pour un truc qui désunit !). Et pourtant, vendredi, c’et le jour de Vénus ! Veneris diem ! Le jour de Vénus ! Déesse de l’amour. Et du cul ! Décidément, c’est con, d’être catholique ! Mieux vaudrait être maquereau, merlan, thon ou morue… Sauf qu’il nous boufferaient le vendredi au lieu d’aller tuer des Arabes et de mépriser les nouveaux-nés.
La vie est difficile ! Per aspera ad astra (En latin, ça veut dire, en gros: « depuis les arêtes jusqu’à à la margarine » ; c’est pas bon ! )