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orlando de rudder
orlando de rudder
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25 décembre 2006

Noël en pleine gueule.

La fête bat son plein. En moi-même le silence. Un exil en dedans. Un désert qui se chante à voix douce, un peu molle, comme certaines poires de l’automne affligé. Ainsi ai-je aimé, ainsi ai-je vécu.

Et comme cette poire molle de l’automne trop lourd, je pense au cœur manié qu’on tiendrait dans la paume : en refermant les doigts on l’écrabouillerait. Abominable tentation : comme un oiseau blessé. Car il faut achever ce qui souffre, n’est-ce pas ?

Et le sang colle aux main en purée trop sucrée, trop épaisse. La fête bat son plein. C’est donc cela, l’amour ? Je ne le croirai plus, passant des Fastes aux Tristes

Je pense au cœur mangé comme un Petit-beurre Lu qui n’aurait que trois coins qu’on croquerait d’abord. La fête bat son plein et le vin et exquis.

Quelques regards se voilent, mais tout se reprend vite. Les petits cœurs qui saignent seront flambés à vif avec des boissons  fortes et qui font frissonner. Comme des Petit-beurres Lu trempés dans un café qui serait arrosé de larmes alcoolisées.

La fête bat son plein, les aïeux s’émoustillent d’un doigt de crémant doux  et confondent les enfants. Et les générations : un exil en plein cœur

Dans la vieille Amérique au solstice d’hiver on arrachait le cœur de victimes ivres-mortes pour adorer  le soleil aussi long dans son temps que la Lune au sourire qui ne fait plus trop peur. La fête bat son plein.

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Commentaires
C
J'ai essayé de considérer avec joie vos remarques au sujet de mon blog et j'y ai demandé grand pardon à mes lecteurs. Ensuite,j'ai composé le texte du "Tenancier de la Taverne un soir de Noël" et, aujourd'hui,"UN PEU D'AMOUR"<br /> <br /> Bien à vous,<br /> <br /> Christian Jean Collard,-<br /> _______________________________________________<br /> <br /> UN PEU D'AMOUR<br /> <br /> Chers Tous,<br /> <br /> Vous les pauvres, ceux qui sont dans le besoin, dans la misère, souvent mal compris, souvent rejetés par les nantis, je vous aime. <br /> <br /> La nuit de Noël, je suis sorti de chez moi pour aller à votre rencontre et je vous ai trouvé, contrairement aux propos qu'affichent certains en disant que vous n'existez pas. <br /> <br /> Je vous ai rencontré. <br /> <br /> Vous étiez là, sous un pont de ma ville de Liège ou bien sous les voûtes des maisons bourgeoises à attendre. Attendre qu'on vous fasse signe, que l'on daigne vous faire un sourire... ne fut-ce qu'un sourire ! <br /> <br /> Était-ce trop demander ?<br /> <br /> J'en ai vu qui passaient en vous évitant sur la passerelle de ma ville. Vous étiez là à attendre qu'un mot vous encourage et qu'une gerbe de bonnes paroles vous soit adressée ne fut-ce qu'une fois. <br /> <br /> Cette gerbe de mots fut pour vous, à mon passage, hommes des jours malheureux, hommes de ce soir troublant de Noël.<br /> <br /> Hommes déchirés par la soif et par la faim d'amour. La nuit de Noël, j'étais à vos côtés, pour vous donner ma douceur, ma douleur, ma folie. Si je n'ai pu visiter tout le monde, je le regrette, mais j'espère que d'autres que moi ont pu le faire. <br /> <br /> Vous qui me lisez, sur ce blog, allez porter ce message, il fait toujours froid au-dehors ! <br /> <br /> Christian Jean Collard,-
N
Une fête ce texte! Des exclamations sorties du petit silence. En pleine gueule comme du sucre croustillant arrosé de larmes à peine salées.
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