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orlando de rudder
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8 décembre 2006

Années moites.

Moi, toutes ces années moites, puissé-je les tenir pour leur cogner la tronche jusqu’à plus soif encore ! Tracer au fusain noir l’autre au portrait de moi, le même assidûment ! Ca se compte en lustres, ou en lanterne à la coque, avec un feu bien jaune qui danse en pâlissant !

Vêtu d’un sac de peau avec des trucs dedans, l’avancée de la vie me paraît trop légère ! On se joue l’âme en creux, comme le camembert, quand l’étui de la croûte a évacué la pâte. Quand on se sent trop fait on s’évide à loisir.

Noir à l’air d’ongle en deuil, le fusain charbonne le papier ingres école ! Puis j’ai perdu pied dans la mer indigente d’avoir trop accepté de choses insignifiantes. Il y aurait du nanan dans la brutalité, de la douceur des choses, plein de roses trémières !

Mais le passé se planque, tout lâche et venimeux, il a bien trop la trouille d’en prendre plein la gueule s’il s’amenait tranquille avec l’air « on sait pas », la gueule enfarinée en disant tout à trac « c’est du passé tout ça » ! Qu’il y vienne donc, pour voir ! On va voir ce qu’on va voir !

Il y a des jours passés qu’il faudrait tabasser avec une brutalité rogomme et glauque itou ! Je t’en foutrais des jours ! y en a qui ont l’air pied, des planplans inutile, heures à écrabouiller ! Qu’elles y viennent, tiens donc, elles ne seraient pas déçues du voyage !

L’autre au portrait de moi sourit comme un voisin qui a jeté des pierres dans le jardin d’un autre sans jamais qu’on le voie. On ne va pas dire le vrai, on ne va pas dire le faux, on ne dit pas l’amour car cela ferait trop !

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