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orlando de rudder
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8 novembre 2006

Mornitudina quotidiana.

Quotidien tracassin : je sens qu’il me désire. Qu’il m’exhorte –  Me  préfère t-il mort ou vivant ? Vivant, car il faut que ça dure, et lamentablement ! Il me veut, veut ma vie, en usure assidue… Et chacune des heures célèbre sa puissance.  Les minutes flétrissent, fleurs mollassonnes qui tombent. Sans parfum. Ou alors odeur de soupe, d’habitude, de café, de mandarine que l’on vient d’éplucher.

Qui suis-je dans cette engeance à petit feu mourante ? Je tourne et je retourne, je en sais plus quoi faire. flétries Il y a, de moi à moi, des engueulades latentes. Mais je suis trop poli pour que ça commence.

Ce quotidien ébrèche le temps qui s’amoncelle en tas de rien du tout, immatériel, fugace. Ca fleurit comme des ronces. Cette routine m’aime. Elle me trouve savoureux comme ce qui est soumis. Je suis son bifteck tendre et même un peu mou. Comme les fleurs de minutes qui passent dans l’ennui aux pétales poisseux tellesde vieilles serpillières.

Parfois le quotidien m’agace pas qu’un peu. J’ai comme l’âme frite par toutes ses manigances. Ca grésille et ça coince, et ça transpire un jus gluant de temps perdu et d’ « à quoi bon » vorace. Et la routine, déjà, se lèche les babines!

La routine se délecte de me voir désossé, dépecé en esprit, avec des idées mornes. Mais si j’aimais quelqu’un, ce serait autre chose ! Le quotidien pesant deviendrait désolé. Il nous mangerait, certes, mais en digérant mal !

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