3 septembre 2006
Verecundia sola
Faute de rien du tout , nous possédons le manque .
Faute de vide en vain nous mangeons du trop-plein.
Faute de faim vorace le destin tracassin
Calcule vainement chaque espoir qu’il nous flanque.
En quelque sorte ou autre, il faut vivre sans que
S’aperçoive en nous-même tout ce qui est enclin
A percevoir, pardi, en véritable instinct
Ce que notre sagesse par déraison nous planque.
Qui s’en va sûrement dispose de revoyure
L’instant s’animera tandis qu’on se figure
Que ça durera tant que l’absence survivra !
Tant va l’astuce à gué qu’à la fin on se gruge
En désirant de soi quelque ardeur fébrifuge
La vie se venge ainsi parce que c’est bien fait, na !
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