Le château intérieur
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- Le vent va reprendre son souffle.
- L’hiver s’appesantit, prend du volume comme l’oie qui voyage.
- Château tranquille à l’extérieur.
- Je pense à trop de choses.
- Le froid ne me gêne pas.
- Les sièges , les assauts, les places-fortes internes éclatent dans le cœur.
- Tous assiégés dans les boyaux
- Je n’ai rien vu.
- L’oie, cependant a beaucoup trop mangé. Je la regarde.
- Pour continuer la route, on a percé la colline.
- J’ai vu : il y a eu un itinéraire de déviation.
- L’oie vole flapi.
- Elle se fout des tunnels.
- L’autre jour, je n’ai pas compris ce que tu as dit.
- Ce sont des mots qui viennent tout seul.
- Je ne sais pas.
- Si tu me donnes la main, je me sentirai mieux.
- Oui. Regarde l’oie !
- La voici qui descend.
- Le tunnel !
- Le tunnel !
- C’est en moi, tu sais, le bruit, la fureur, des armées dans mon cœur…
- Du destin : le château intérieur.
- En fait, l’autre jour, ces mots signifiaient… Toi et moi ?
- Certainement.
- Alors, c’est bien, je suis contente.
- J’aime quand tu serres ma main.
- L’oie s’en va.
- Il y a moins de vent.
- L’oie disparaît à l’horizon.
- On ne la connaissait pas, mais on l’aimait bien !
- Déjà !
- Le château intérieur ?
- Oui !