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orlando de rudder
orlando de rudder
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22 juillet 2006

Maniaco-dépressive

Maniaco-dépressive tu me broutes les gencives tu mastiques ma glotte tu me casses la parole et tu me colonises. Tout en toi est prétexte, tu désires, tu détestes, tu rassembles en cadavres un mot, puis l’autre, et rien. Tu découpes mon temps comme un boucher la viande, sauf que la durée vit et palpite en souffrant sous l’âme de ton couteau. Tu es la mort enceinte d’une autre mort encore et je dois castagner mon désir pour te fuir car, quand tu te fais douce, la gangue se resserre et je n’ai rien de moi qui demeure sans mourir. Du dévastes ma vie et tu colle à la peau comme une sueur mauvaise : tu es mon oripeau. Ce vêtement d’amour qu’on donne et qui devient résidu de déchet quand tu l’as consommé. Maniaco-dépressive tu ne t’aimes qu’en Médée, qu’en rongeuse assidue, termite de ma mémoire, absolue destruction de charpentes aimable d’un amour bien bâti. Tu calcules l’émotion comme un fonds de pension, une lettre de change dans l’extrême finance de tes non-sentiments. Tu touches les intérêts d’investissements blêmes et tes élans d’amour sont aussi généreux que les fringales d’achat en boutiques niaiseuses Et je suis devenu la pauvre loque spongieuse que tu tords à loisir pour en faire gicler la crasse des amours mortes sur les dalles trop froides de ton mépris constant.. Tu as fait de l’offrande un gadget insidieux, un non-être trop patient qui moisit en dedans.. Et qu’on ne jette pas : ça peut toujours servir !
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Commentaires
J
Je la connais aussi celle là ! Elle m'a ruinée aussi fut un temps.
F
euh... haldol et valium !<br /> sourire à toi Orlando
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