10 juillet 2006
Recenser la poussière !
Dans un an, dans un siècle, tout deviendra aussi lâche que le temps. Jamais il ne s’arrête pour affronter le vrai ! L’horloge est mon miroir .Et j’ai une sale gueule !
Un jour, ce sera l’ordre. Chaque grain de poussière aura sa fiche-technique. S’il change, on punira son maître. La poussière a un poids. Il devra rester stable. Sinon, c’est pas pour dire… L’important c’est de délimiter.
Le temps, ça se ficelle, ça nous tresse la corde, ça carapate dru, ça ne revient jamais : c’est de la sale engeance mais c’est bien de chez nous ! J’aime pas le temps des autres : il parle avec accent ! Ca fait drôle, cela dit. Mais seulement quelques fois. Après, c’est plus pareil : on s’habitue à tout. Sauf parfois quelques autres !
Recenser la poussière ! Chaque grain ! Un par un ! Hiérarchiser le lot ! changer le cardinal qui n’a guère de sens en solide ordinal qui veut tout dire en vrai ! Chaque poussière à sa place, nom d’un crin de baleine !
Oui, le temps est un lâche. Même sans ennemi, il se débine : à fusiller deux fois. Note temps, notre traître : on ne saura jamais s’il ne va pas nous vendre. A qui ?
Hiérarchiser, j’ai dit ! Certains grains de poussière nous viennent du Pôle Nord ! C’est un pays allié ! Honneur, gloire aux amis ! Apprécions la froidure, décorons-là ce jour, médaillons les frimas, car on ne sait jamais ! c’est un monde tout de même : les gens n’y pensent pas !
Légions ! Oui, je m’écris : Légions ! Comme les gains de poussière et les anges au ciel, tout le temps est légion ! Et démons, et merveilles ! Et négoce insidieux de la vente du rêve.
Ciel on est déjà morts ! La poussière est certaine. Le temps est dégueulasse. JE vais rentrer chez moi ; j’habite en pleine terre !
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