Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
16 avril 2006

Poètes disparus.

JEan Grosjean, Claude Esteban... Printemps abasourdi de la mort des poètes. Avec cette persistance de la poésie. Et quelques surprises dans un monde de non-lecteurs ou de mauvais lecteurs: la poésie se répand. Elle est de plus en plus lue dans le monde.PArfois consommée... juste consommée. Elle a été tuée par la chansonnette durant longemps: La chanson fait partie de l’inconscient collectif des peuples. Elle représente pour ceux qui ignorent la poésie dans ses vives créations une idée du « poétique ». Robert Sabatier, (Histoire de la Poésie Française). Oui, la chanson, bien tranquille aux révoltes raisonnables, au vers impeccablemetn classique mais adapté à la phonétique de la langue actuelle, à la musique bien répétitive satisfait à tut coup, comme le bon hamburger au goût toujours pareil.Poésie industrielle, elle n'offre ni surprise, ni danger...Elle est marrante, émouvante, mais en bourgeoisie! Elle ne claque pas la gueule, ne pisse pas par terre, ne rend pas fou, ne fume pas, boit élégamment, n'ennuie pas les crétins comme un vulgaire poème... Et surtout "pas de prise de tête", des fois qu'on apprendrait à aimer! Eh oui, la poésie demande de l'amour... Et de l'appétit.Et des dents! eMa poésie recule aussi devant le mépris de soi de beaucoup de jeunes gens: c'est "élitiste", "on comprend pas" le tout sur fonds d'anti-intellectualisme. Eh oui, les poètes, depuis le fond des âges, de charles d'Orléans et François Villon à Valéry et Prévert, sont des érudits. Alors, on s'en fout, on les méprise... Cependant, et même pendant ce temps,d'une façon contemporaine et à la même époque, tout le monde, de sa petite soeur, veut ête poète. Du blog à la "j'aime, j'aime" aux gluances loukoumesques aux prétentions méprisntes des imitateurs de clones moutonniers, tout le monde veut ête poète. Sans, bien entendu, lire les autre poètes!!!! L'art serait inné et MAtisse n'aurait pas été l'élève de Bouguereau!!! Il y aurait autre chose que la forme!!!! LA poésie, c'est la belle marquise... L'ironie de Molière,je lai déjà dit, va très loin: il sait, le bougre, le parfait rhétoricien que touot ce qui n'est pas ves n'est pas prose! Il sait très bien que le parler de tous les jour n'est pas de la prose! Que la prose, ou prorsa oratio et un langage demandant la préméditation de la chaîne parlée... qu'i y a élaboration, comme dans le poème et que la prose n'est pas improvisée, sauf exception... Insurrection, c'est un prénom de poème! Un titre? Il sait aussi, le Momo du lierre, que la phrase plate de maître jourdain est irrécupérable: "belmarkizezovieumourda!" Syphon de rire! . Il l'a voulue ainsi. Il sait que la poésie ne consiste pas à dire "il pleut" quand il pleut, sauf quand il ne pleut pas et que c'est autrement.IL sait que la poésie s'et lentement construite par un écart révolté avec le langage de tous les jours, qu'il est une "parole de cérémonie" à ne savoir qu'en faire, et qu'on apprend à être soi, à se créer le moi profond dans l'épaisseur de la distillation du réel. La forme donne de l'être... Qui c'est qu'a dit: "Elle structure"? Z'avez pas honte, mon Général? Claude Esteban et Jean Grosjean représentaient, illustraient et vivaient toutes ces hauteurs, ces exigences, ces crudité de mots à mal, de bien-dits et d'écrits purs... Moi, ce que j'en dis, c'est histoire de causer!
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité