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orlando de rudder
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15 avril 2006

Cervelas frit.

J’ai trop vécu dans l’évidence. Quelqu’un m’a donné du chagrin La fin du jour... ma récompense? Le soir fragile au court destin! J’avançai. Silence dans une nuit de masque... Au beau milieu des fantômes incertains ! Désir de flammes : L’enfer menteur Fer feu et sang Dies irae J’ai trop vécu dans l’évidence Quelqu’un m’a donné de l’ennui Quam olim, quand on y pense, Abrahae promisisti… J’ai vu de grands flots s’obscurcir dans le ciel Et la brasserie ouverte. Les verres tintaient. Craquons la vie Cette allumette J’aurais aimé… Je ne sais quoi. J’ai trop vécu dans l’évidence Avec des musiques d’oubli, Des menuets, des contredances : Je n’aime pas tout ce qui s’ensuit. Jolie transparence des bulles dans les coupes ; Ici, c’est le temps des amis inconnus. Chat enfermé, Rhume des foins. D’un monde à l’autre ; Des requiems… J’ai trop vécu dans l’évidence Et quand un souvenir s’endort, Ce n’est pas l’oubli qui s’élance Mais une astuce de la mort. Avec, écoutez-moi bien, la compagnie : Des tombeaux sans phrases ! Et des tranquillités ! Il est onze heure Le chat s’étire. Cervelas frit, Je n’ai pas faim. J’ai trop vécu dans l’évidence Ma solitude est souveraine, Une jolie serveuse avance Elle apporte des café-crèmes. Fugacité, des mots pour ne rien me dire. Des prisons vénielles jusqu’à plus soif. Enfin ! Va soupirer, C’est nécessaire. Ô naviguer ! Le jour est loin.
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