lmda.net

Il faut lire Le Matricule des Anges... C'est la seule revue qui parle de la littérature vraie, profonde t non seulement de ce qui se voit et se vend. Sans pub, avec rigueur, voire même avec un peu d'austérité (ça change!), cette publication informe sur ce qui donenra réellemebnt du plaisir et des vitamines dans la littérature! On y trouvera aussi des écrivains dont on n'a pas entendu parler et qui nous surprendront! MAis aussi un autre rregatrd sur les auteurs connus... Ce mois ci, par exemple on redécouvre John Berger! Le MAtricule est nécessaire. ET le voici qui dénonce un état de fait déplorable squr son site Lmda.net: ... nous n’avons jamais assisté à un désastre aussi considérable : librairies en cessation de paiement, éditeurs obligés de geler leur production, budget des bibliothèques mis à mal, durée de vie des livres plus courte que celle des yaourts : c’est plus qu’une sinistrose qui s’est emparée du monde du livre. C’est encore un sentiment peu mesurable puisque les statistiques n’offrent pas toujours la possibilité du distinguo (ainsi le chiffre de l’édition peut croître du fait de l’augmentation de livres publiés, alors que le seuil à partir duquel un titre est rentable ne cesse de s’élever). Il y a à cela plus d’une raison (et on pourra gloser sur les pseudo bienfaits du prêt payant qui vont affaiblir considérablement les librairies de création sans enrichir pour autant les auteurs). Le pire, c’est qu’il n’apparaît pas que la crise soit seulement conjoncturelle. L’absence de littérature dans les IUFM (ou sa présence très modeste), son absence, de facto, dans les écoles, le fossé creusé par les médias entre le divertissement et l’art ou la pensée, le manque d’intérêt des politiques territoriales pour un secteur peu spectaculaire, la défection de la critique lancée dans ses concours risibles de retours d’ascenseurs, tout cela n’a guère contribué au renouvellement du lectorat. Il nous est encore possible au Matricule des anges de tirer un signal d’alarme : en effet, pour l’instant, notre magazine semble épargné. Nos abonnés sont toujours plus nombreux (nous avons franchi la barre des 2000 abonnés au mensuel et des 6000 à notre –gratuite, il est vrai- news letter) et plus nombreux aussi les acheteurs au numéro. On ne nous taxera pas de corporatisme. D’autant qu’un déclin de la circulation du livre n’est pas tant affaire d’économie que de, disons le mot : civilisation. La littérature, mais qu’il faille encore le dire montre à quel point elle est niée aujourd’hui, n’est pas un loisir : elle est une forme de connaissance, d’appréhension du monde et de soi-même. Elle nous est nécessaire pour nous penser, nous ouvrir, nous offrir un peu plus de liberté. Il serait grand temps qu’on se mobilise pour qu’elle retrouve le droit de cité que les marchands, les publicitaires et les médias lui ont retiré. La suite sur Lmda.net! A lire: Schifrin, L'Edition sans éditeur.