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orlando de rudder
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9 février 2006

Domination masculine

Par pure paresse, je colle ici un article de Catherine Clément trouvé sur auféminin.com. Sans commentaires. Petit tour du monde de la domination masculine Problème en Occident La déstabilisation des pères n'est pas une nouveauté ailleurs. En Inde – presqu'un milliard d'humains –, l'autorité du père est sciée par l'absolu pouvoir de la mère, en charge intégrale de l'enfant jusqu'à 7 ans. Sept ans, c'est trop tard. Sept ans d'absolutisme maternel donnent de mauvaises habitudes dont la rancunière transmission du mariage forcé pour garçons et filles : " Ce que j'ai enduré, mes enfants l'endureront aussi. " Car, presque toujours, les mères sont demandeuses de répression. Or le père n'est pas partout prépondérant. D'ailleurs, la psychanalyse nous apprend que si c'est l'autorité masculine qui compte, sa figure importe peu : seul compte le père symbolique, pas le biologique. Ainsi, en Afrique, c'est souvent l'oncle qui dicte la loi, le père passe à l'as. Dans l'islam, c'est le frère qui veille au grain. Quel grain ? Toujours le même. Le mariage des filles. La première invention de l'Occident en matière de libération des deux sexes reste l'amour "tout court", puis le mariage d'amour, enfin l'amour libre. L'idée d'amour date, en Occident, des croisades d'où sortit l'amour courtois. A partir du XXe siècle – pas avant –, l'union choisie domine et détermine l'une des libertés les plus fondamentales : décider de son partenaire. Cette liberté n'existe nulle part ailleurs. Dans le reste du monde, l'imposition d'un pénis non voulu est la règle. On ne demande d'ailleurs pas davantage le consentement du pénis. Le plaisir ? De quoi parlez-vous ? Le monde musulman combat l'Occident sur la question du plaisir féminin avec, comme argument, que le " tout-sexe " produit des femmes-objets, diagnostic partagé par quelques bataillons d'égarées dont je suis. On a beau dire, beau faire, l'indiscrétion occidentale est absolue sur le corps féminin. Fini l'érotisme. Le tout-sexe a envahi l'amour. Baisez, vous jouirez. Jouissez, vous aimerez. Qui a inventé ce système naïf ? Des hommes, certes. Et puis des femmes ont suivi, en grand. Et maintenant, comparons. Lisez les recettes que donne la presse féminine occidentale pour dénicher, garder ou jeter l'amant. Elles n'ont d'équivalent que celles de la presse africaine à destination des épouses d'un polygame, pour être la préférée des quatre. C'est saisissant. Enfin... Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le sexe obligatoire a suscité ses ayatollahs : voir le calviniste Kenneth Clark persécutant son président baptiste sur la définition de l'acte sexuel. Le touche-pipi est-il ou n'est-il pas ? Côté calvinisme puritain, on veut la vérité toute nue. L'affaire naquit avec la plainte de Paula Jones pour harcèlement sexuel. Or qui a inventé les tours et les détours juridiques du " harcèlement sexuel " ? Des femmes, certes, et puis des hommes ont suivi, en grand. Avocats et plaignantes, le " tout-fric " en profite. Cette prostitution retournée – paie-moi pour ne pas me toucher – est le miroir inversé de l'islam, Satan contre Satan. Séparation des sexes obligatoire dans les deux mondes exigée par l'un des deux sexes : le masculin dans un cas, et dans l'autre le féminin. C'est assez farce. Quant à la deuxième invention de l'Occident, c'est la laïcité. Presque partout en Europe, l'une des garanties des libertés est la séparation de l'Eglise et de l'Etat : aucune religion n'a le droit d'interférer. Chez nous, l'islam commence à jouer du Coran donc conteste la laïcité. Il suffit de voir les combats entre partisans et adversaires du foulard à l'école, du sport, etc. Or ici, l'affaire se complique. Qui exige le foulard pour les filles ? Le plus souvent, leur mère. Ces mères qui sont le plus sûr verrou de la transmission du pouvoir masculin. Plus le système est répressif, plus il vénère la mère. Ni la fille ni la sœur. La Mère. Cette vénération lui assure l'impunité en matière de transmission des ordres et ce pour les deux sexes. Car – c'est juste un détail – les mères n'ont pas que des filles, elles ont aussi des fils. Qu'on ne nous rebatte plus les oreilles avec " l'exclusive et totale domination des hommes ". Moi, quand j'entends cela, je me pose une seule question : homme ou femme, quelle mère a élevé celui qui profère cette idée ? Sans l'éducation de leur mère, les hommes ne seront jamais libres, pas plus que les femmes. SEXUALITE : Lui dessus, elle dessous La première femme était savante. Le premier homme l'admirait. C'est elle qui lui révéla les secrets du plaisir sexuel : elle dessus, lui dessous. Un jour, il décida d'inverser la position. Et puisque son plaisir était tout aussi intense, il décréta que désormais il en serait toujours ainsi : lui dessus, elle dessous, lui dominant, elle dominée. Ce vieux mythe kabyle, Pierre Bourdieu l'exhume dans “la Domination masculine” (Seuil). Pourquoi ce détour par la société kabyle ? Instaurant, au cœur même de la langue, un système d'opposition fixant sa place à chaque sexe, elle donne une image grossie de la situation que nous connaissons ! Le haut, le droit, le dehors, la lumière (donc le pouvoir et la vie publique) aux hommes ; le bas, le rond, le dedans, la nuit (le silence et la maison) aux femmes. L'intériorisation universelle de ces valeurs a fini par produire un inconscient social " androcentrique " permettant aux hommes de régner sans même user de la force. Et qui les transmet le mieux ? Les mères ! (Isabelle Taubes) Catherine Clément
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