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orlando de rudder
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30 janvier 2006

La mère d'Edith Wharton

Pince sans rire et peau de vache, Edith Wharton nous a laissé des nouvelles sans concession. D'une implacable rigueur, d'une tendresse désabusée. Voire désespérée. Cette grandeur incisive la rend fascinante, avec une poésie déroutante, au fil des pages... S'il faut essayer d'expliquer les ceci habituels par les cela ordinaires des clichés bourgeois de l'analyse littéraire, on peut supposer que ça vient de sa mère. D'ailleurs, n'est-ce pas? tout vient de la mère! A comnencer par tout le monde!!! Disons que le côté imperturbablement cinglant d' Edith Wharton peut évoquer la façon d'être maternelle: Ma première tentative (à l’âge de onze ans ) fut un roman qui commençait ainsi : : « Oh, comment allez-vous Mrs Brown ? dit Mrs Tompkins. Si j’avais su que vous deviez venir, j’aurais rangé le salon ». » Je soumis craintivement cette esquisse à ma mère, et je n’oublierai jamais la chute brutale de ma frénésie créatrice lorsqu’elle me la rendit avec ce commentaire glacial : « Les salons sont toujours rangés ». Edith Wharton, Les chemins parcourus. On lira avec joie la grande Wharton et l'on se délectera de sa correspondance avec Henry James...
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