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orlando de rudder
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28 janvier 2006

RAmon gomez de la Serna

L'humour de Ramon Gomez de la Serna nous laisse toujours inquiets: il y a, chez lui, une stupeur tranquille. IL s'agit encore de l'un de ces précieux auteurs d'Europe, admiré, et plus que ça, dans son pays comme en Amérique latine et que les français, colonisés par le modèle gesticulant étazunien ignorent. Pourtant, quel plaisir! Quelle profondeur pince-sans-rire et quelle hispanidad d'une férocité bonhomme!!! Une friandise parfumée et sèche, comme un Jerez frais, mais torride (voilà, j'ai usé toutes mes comparaisons hispaniques du jour!!!): Pour trouver la pensée qui se refuse à germer en eux, ils ont besoin d’étranges excitants : l’un écrit ses scénarios dans les garages, où l’odeur d’essence le stimule ; et il essaie de ne pas se laisser distancier par une réalité libre, mobile, rapide comme une voiture de bonne marque emportée par les essences des passions humaines les plus réputées ; pour chercher l’inspiration qui fait la loi parmi la bourgeoisie et la classe moyenne qui vont au cinéma, il se cache sous les automobiles comme pour les réparer, ou comme un enfant tétant les graisses de ses mamelles. Ramon Gomez de la Serna, Ciné-ville 1987 Ciné-ville est un bouquin inquiétant. Grinçant. On pense au film sublime "El Verdugo", (de Luis Berlanga, avec Nino Manfredi, 1964) dont je sais que tout le monde se fout parce qu'on ignore le cinéma espagnol qui semble pourtant renaître. L'europe est si multiple,et succulente, et vachement crunchy tendance hidalgo allumé!!! (là, ça ne veut rien dire! Raison de plus)...
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