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orlando de rudder
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23 janvier 2006

Homosexualité; couple lesbien, enfants...

Deux lesbiennes ont un enfant.L'une d'ele demande le congé de paternité. Evidemment, ça fait drîle comme appellation. Qu'importe. On refuse ce cong"é. Est-ce l'ntétrêt de l'enfant? Non. C'est tout, c'est jugé, il n'y a rien à dire. Quant à l'homophobie, je ne vois pas que des homos élèvent moins bien un enfant que d'autres, ni qu'ils l'aiment moins... En revanche les familles "normales" sont catastrophiques.Le divorce crée dans deux cas sur trois (un sur deux dans certaines villes) de bien tristes situations... Même s'il s'agit d'un droit nécessaire.Or, il apparaît que les couples homos, mâles ou femelles, se séparent moins. Voici ce que j'ai écrit dans ma Rhétorique de la scène de ménage (éditions HC), il y a plus de deux ans: Homosexualités. Mais tout m’est devenu soudain clair quand, au milieu du repas, Juanito a dit, en fixant Mel et Kate comme si elles avaient volé le morceau de dinde qui se trouvait sur leur assiette : « Vous qui êtes lesbiennes, vous n’avez pas peur de déglinguer vos enfants ? » Et il a éclaté d’un rire gras qui l’a fait avaler de travers.Albert Russo, Zapinette à New York. La censure, aux États-Unis eut d’étranges lacunes, même aux époques les plus puritaines. Ainsi laissa t-elle se répandre une série de films décrivant sans vergogne les aventures d‘un couple d’homosexuels mâles, vivant l’un avec l’autre la plupart du temps, couchant dans le même lit et se livrant à des scènes caricaturales évoquant celles d’un ménage ordinaire.. Dans ces films, on voit peu de femmes. Encore sont-elles généralement hideuses et dotées d’un caractère effroyable. De temps en temps, l’un des deux membres de cette dyade « fatale » « vire sa cuti » et s’amourache d’une de ces femmes impossibles. Inexprimée, latente indirecte, la jalousie de l’autre y met bon ordre. Laurel et Hardy, puisqu’il s’agit d’eux, proposent une vision symétrique des rapports homosexuels. Un autre film nous montre un sketch hilarant : Les Nouveaux Monstres, de Mario Monicelli, Dino risi et Ettore Scola. Il s’agit d’une scène de ménage entre deux homosexuels incarnés par Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman. Bordélique, tellurique autant que craspec, cette scène représente t–elle le rapport en question ? C’est probable. Quiconque a fréquenté des couples homosexuels peut en témoigner : ça existe fréquemment. C’est la question même de l’homosexualité qui semble se poser alors : A quoi bon choisir quelqu’un de son propre sexe s’il s’agit de reproduire la situation ordinaire ? Qui « fait » l’homme qui « fait » la femme? Ou alors ces « rôles », s’ils existent sur ce mode, se montrent-ils plus diffus? Parfois, « l’effet de miroir » rend encore plus insupportable l’altérité ressentie du partenaire. Ces unions « fonctionnent » évidemment à partir des représentations de chacun, de son histoire familiale, etc. D‘autre part, dans certains milieux, l’homosexualité, sans être toutefois complètement acceptée, n’est plus considérée comme diabolique ou monstrueuse. Pendant ce temps se crée un « marché gay» , que l’on nomme souvent « culture » ce qui donne au mouvement un poids électoral qui peut se transformer en lobby. Quels sont, quels seront les nouveaux rapports de couples que cette nouvelle situation va engendrer? Il est encore difficile de dire ce en quoi ils s’éloignent ou s’éloigneront de ce qui les a précédés, et qui leur demeure contemporain. De plus, il conviendra de distinguer ce qui est homosexualité, bisexualité, homophilie ou refus de l’hétérosexualité, de la non-hétérosexualité, de l’anti-hétérosexualité. Sans oublier « l’effet de mode ». Il s’agit de savoir quelle complémentarité produira la ressemblance du partenaire. Quelle « différence » sera perçue. Comment s’harmoniseront ces dyades, puisqu’il semble que le couple demeurera. De quelle façon seront-elles à la source de triades, puisqu’il en est question. Quelles unions éventuellement suivies de quelles séparations auront lieu. De plus, comment se dérouleront les scènes de ces nouveaux ménages ? Le « désir d’enfant » m’inquiète encore plus. À quoi servira t-il? à une « complétude, un plaisir personnel du couple, nouvellement institué par la législation et dont il renforcera le caractère légitime, voir légal? Cela dit, l’éducation d’enfants par un couple homosexuel n’offre pas, a priori, plus de dangers que la situation habituelle. N’oublions jamais que rien n’est pire que la confiscation d’un enfant, ou son appropriation par un des deux parents. Le reste est bien léger… Le seul problème vient des représentations sociales : ce seront les autres qui critiqueront et déstabiliseront l’enfant. On les montrera peut-être du doigt comme on le faisait jadis pour les enfants de « fille-mère » ou de parents divorcé. Avec un peu de chance le temps remettra les chose en place. Le bohneur est possible. Ou, du moins, l’équilibre. Si ça se passe bien, ce sera toujours mieux qu’une « rapteuse » ou un père trop autoritaire. L’embourgeoisement de l’homosexualité, son marché, sa consommation, sa « normalité » risque de créer une caste d’hyper-bourgeois. C’est dire que le conformisme de ce qui fut marginalisé a de fortes chances d’aboutir à des situation stéréotypées du type « scène de ménage » et autres rapts. Il y avait de l’honneur, et du risque dans la transgression. Il n’y a du désespoir dans tous les conformismes. C’est d’ailleurs la triste aventure de l’amour, « en général », force asociale qui se résout en couple, en ménage, en mentalité bourgeoise universelle transclasse, envahissant les pauvres comme les riches dans un déferlement de connerie miteuse. Même les « pédés » auront des beaux-parents, et la génération d’après connaîtra des beaux-parents homos… on ira chez les vieux de bobonne ou bonbon, de mémère ou pépère, se faire chier le dimanche! L’homosexualité embourgeoisée succédant à l’homosexualité marginale ou marginalisée produira t-elle des « homos à scène » confisquant les enfants nés in vitro et hurlant à propos d’une vaisselle sale que l’autre n’est pas respectable, qu’il est moins que rien? Dépassera t-on les rôles masculins et féminins? Doit-on penser que c’est une chance, que lesbiennes et homos mâles vont apporter un nouveau souffle dans les rapports de couple? Il est encore tôt pour le dire… En attendant, soutenons ces femmes et leur amour de couple, commun, familial maternel et paternel, comme on voudra l'appeler. Vive l'amour!!! Et si on demandait une grande enquête sur l'état des enfants au sein des couples hétéro intégristes de toutes les religions? Je veux dire, en gros, qui s'opposent aux homosexuels et homosexuelles? ... Hi! hi!
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Commentaires
O
Ben oui! Nous sommes au moins deux à dire l'évidence: l'amour, c'est toute de même mieux que la haine! IL est vrai que le risque de ghetto existe. MAis, avec le temps... il est nécessaire, sans doute que les gens se regroupent (j'allais écrire : "se regroupent entre eux"!!!!) quand le monde leur est hostile... <br /> <br /> J'ai eu la chance de vivre dans un milieu "artiste".<br /> J'ai toujours connu des homos comme des hétéros. ET cela m'a toujours été naturel, normal... alors je suis mauvais juge à propos des problèmes que cela pose...
C
Bonjour Orlando<br /> <br /> La télé n'est pas toujours si mauvaise la preuve c'est après avoir vu un reportage sur les parents homos aux US que j'ai fondamentalement changé d'avis sur la question. Une jeune fille adoptée et élevée avec beaucoup d'amour par deux gays disait en substance:"Mieux vaut de bons parents homos que de mauvais hétéros". Ce qui ma foi est juste. Statistiquement les enfants de gays (je parle pour les Us)recoivent une meilleure éducation, vont dans de meilleures écoles que les enfants d'hétéros. Par contre là ou le bât blesse, ce dont souffre la majorité d'entre eux c'est le regard porté sur leurs parents par les non-gays d'une part et d'autre part par le fait d'être "ghetto-isés". En effet les enfants de couples homos vivent dans des quartiers gays, et voient plus de gays que d'hétéros. La solution? changer notre optique sur les homosexuels et leurs enfants, cesser de les voir comme de vilains pervertis. <br /> <br /> Bises
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