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orlando de rudder
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13 janvier 2006

Rilke, violence!

Tendre violence, l'écriture, violence de la grâce, aussi moche que celle des oiseaux et de leur chant méthodique, aussi douce que l'agression sauvage d'un éclair, bouton-d'or explosant qui se fige soudain en instant d'avant rien! rien du tout? Si, l'écriture! Et toutes les villes maudites de Calvino, et ma soeur (Baou!), Léonie Aubois d'Ashby, et la fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé, le poème de pur néant, les arlequins tristes et Pantagruel qui bouffe tout! Touit ça dans l'instinct de l'instant, au moment même d'écrire, bien avant de déchirer encore cette page-ci, come cette page là, et de recommencer en maudisant la grâce et tout ce qui s'ensuit! Piétiner quelques myosotis pour qu'il rendent un jus amer et délicieux... Pour une phrase. Un mot, rien que ça. Violence: Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Rainer Maria Rilke, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge. 1966.
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