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orlando de rudder
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10 novembre 2005

Célébrons la beauté du langage SMS!!!

C'est curieux comme la méchanceté,la bêtise, le purisme, la pensée mystico-cucul vont ensembnle. C'est un lot!!! J'ai lu ça: Voilà une idée qui vaut son pesant de cacahuètes : proscrire le langage SMS sur les forums et les blogs, afin que tout le monde puisse se comprendre et partager ses idées. A mon avis, l'idée n'est pas mauvaise du tout, parce que le langage SMS, il n'y a rien de pire pour : - appauvrir la discussion ; - réduire les idées à leur plus simple expression ; - perdre petit à petit les connaissances (microscopiques pour certains) grammaticales et orthographiques apprises avec difficulté à l'école ; - perdre une partie de son lectorat (bah oui, tout le monde n'utilise pas les sms...). Bref, en somme, je suis contre ! Sauf évidement quaund vous l'utilisez dans sa fonction première, c'est-à-dire un mini message par téléphone. Parce que se taper un texte à écrire sur le clavier du téléphone, c'est quand même la galère... PArce que je suis écrivain, parce que je suis linguiste, parce que j'ai écrit des ouvrages d'histoire de la langue, parce que je parle, je m'insurge contre cette atteinte à la vérité humaine de la langue, du langage, de sa structure, de son affectivité. Ce sera un combat: le langage SMS n'est pas né par hasard, et, comme tous les phénomènes de langue, il a sa légitimùité. Il est employé plaisamment et, désormais, il devient, heureusement inévitable. Je pense qu'il faut le défendre et l'illustrer, comme tout partie de notre langue. Evidemment, ses emplois sont réservés à certaines situation.En ce sens il estDE LA LANGUE: on ne parle pas au patron comme on parle à un pote, ni au juge d'instruction comme à sa maman. Je renvoie, évidemment aux quelques travaux que j'ai publiés, il y a longtemps, à ce sujet et qui portaient d'abord sur l'Ancien et le moyen français. Elève de Bernard Cerquiglinie et de JEan-Claude Coquet, j'ai eu la chance d'être au coeur de certanes préoccupations sur la langue qui m'on passionné, que j'ai trouvées tout aussi amougneunantes que gouleyantes. J'en salive encore... Et parmi ces phénomènes, les écarts, les langages "construits", les codes plus ou moins secrets ou se désigant comme secrets me passionnent. Au ait, l'argot, langage secret pour n'êtrepas compris de la police? Vous y croyez encore? Imaginons la scène: deux brigands préparent un coup. Ils parlent à voix basse dans un café.Ou même, ils parlent tout simplement argot. Dans une simple conversation (la scène se passe quand l'argot n'était pas si répandu) Un flic ou un indic passe. Il entand deux types parler argot. Immédiatement les osupçons serotn sur eux. Immédiatement on les fera filer, on trouvera un moyen pour les appréhender afin de les "cuisiner"... PArler argot, c'était pour un malfrat du début du XXe.s. le meilleur moyen de se faire reprére par la "rousse"!!!! Donc, il s'agissait de bien autre chose. En ce moment, je prépare pour !LArousse (ce n'est pas la même!) un dictionnaire des expressione t dictons culinaires ou alimentaires (genre ; "les carottes sont cuites", " c'est la fin des haricots", etc.) Et je trouve dan smes recherches tous les recueils de dénonciations du "mauvais langage", tout la haine des imbéciles pour ceux qui "kozpakomnou"... Quel g^&chis! Ces malheureux auteurs ne connaissent pas le plaisir de se balader dans la langue, d'y flâner... Ppur ce qui va suivre, ceux qui ne connaissent pas bien les structures de la langue, la linguistique et qui ne sont pas en tort de ce fait, deux ouvrages simples, passionnants sont à savourer: le petit "clef pour la langue française" de Georges Mounin et, bien sûr, le très beau "le langage, cet inconnu" de Julia Kristeva... Le langage ou plutôt le code sms a sa raison d'être.Il fait partie de la langue, comme tous les codes. Il laissera ou non des traces comme le fameux "franglais" qui devait submerger le français. La langue, c'est aussi ce qui résiste au purisme. Si je me suis interessé à la linguistique, c'est aussi pour la richesse des écarts par rapport à la norme, les argots, les patois, les dialectes fondateurs de la langue en elle-même. Depuis des années, comme d'autre linguistes, je m'oppose aux purismes, généralement ignorants de la structure de la langue, de ses fonctions, de son histoire. Mon livre, le Français qui se cause résume ces points de vues, qui sont d'ailleurs ceux des lexicographes, dont je fais partie. Tous les jours on peut voir ce qu'ont apporté les " dérives" langagières". Ce qui était odieux hier est légitime aujourd'hui (on peut dire "boire son café", alors qu'il y a deux siècles il fallait dire "prendre son café" sinon, on passait ppur un vilgaire). LEs tentatives de normes s'opposant aux spontanéités d'expression, à des semi-préméditation de la chaîne parlée (voir les travaux de JAcques Coursil à ce propos)^, comme l'argot, aujourd'hui presque obligatoire,mais longtemps prohibé ( voir ce que dit Françoise Madelbaum Reiner sur l'argot en tant que "spiritualité populaire"), le verlan, etc sont toujours inquiétante. De la "novlangue" du Mailleur des mondes, à Hitler voulant purifier l'allemand des nombreux mots français qui le "déparent (c'est bête, mais cela aurait conduit à virer tous les termes militaires ou presque!), en passant par les chiennes de garde, aux tentatives de récriure de l'histoire au moyen de "langue officielle", au jargon "politiquement correct" sont toujours totalitaire et, tout simplement, méprisent les gens qui parlent, les hommes, les femmes de parole.Au nom d'une esthétique sans justification précise. Le langage SMS est ludique, joyeux, gouleyant. L'ennui, c'est qu'il vient d'un groupe social qui inquiète. Et tout le problème est là. J'adore l'employer: c'est pour un écrivain, comme pour un linguiste, un bonbon à savourer de plus, des émerveillements autres: la beauté du labngagge est inépuisable. Et là, il s'y mêle de l'humour, du cocasse, du drolatique, parfois même du burlesque. Que demander de plus? e"n ce moment, je reprends un travail difficiel, un récriture de quelque chose dont je ne suis pas satisfait. J'ai fini par poser un point-virgule à la première phrase. JE cherche la précision, l'harmonie, la justesse,mais aussi par le décalage, le regard, la distance... Et cette passion scrupuleuse fait que je suis friand, gourmand, que je salive devant d'autres usages de la langue, devant les merveilles, l'ingéniosité des créations diverses (ah la joie du louchébem! Le patois du Nord! Le Nisart! L'argot de Pantruche!!!)... Et comme beaucoup d'écrivains, j'acoute et des joies subtiles me submergent. LA langue est belle, et sans une de ses parties,maintenant inséparable du tout de la langue, il y a ce code sms. Il portera ses fruits, il est savoureux!!! Evidemment, les critiques viennent toujours du même côté. Je ne cite pas la source de ce qui est ci-dessus. Même si l'on devrait tirer sur certaines ambulances. Mais disons qu'on y trouve des poèmes d'une abominable prétention, mal construits, prétentieux et gnangnan qui eux, vraiment amochent la langue. Ce poétisme mollasson est une mauvaise action.L'harmonie ne s'atteint pas. elle devient sponanée... mais il faut de l'amour! LEs poèmes dont je parlent sont carrément une offense au lecteur!!!! Et Dieu sait s'il y a de mauvais trucs (des bons aussi) sur les blogs!!! Je ne citerai pas. MAis avant d'avoir une opinion, il faut se renseigner, savoir connaître.AIMER!!!!En l'occurence, un minimum de linguistique serait nécessaire, et de philologie. De tendresse aussi... ET d'écoute des autres, à coeur offert, à vérité! Le langage sms a ceci de fort intéressant qu'il est écrit, qu'il est écriture et qu'il y a donc préméditation de la chaîne d'expression. Il est encore plus riche que les graffiti des gladiateurs retrouvés à Pompéi, parce qu'opn peut l'observer in vivo. Il montre des richesses surprenantes. Il est légitime et fait partie de la langue et de ses codes. Le tout, comme toujours, est qu'il ne soit pas le seul code. Salauds de djeûnn, ycoz pakomnous kanty zékriv' Le "flicage" de la langue va avec toutes les pensées totalitaires, dont une que j'évoque souvent.Il en est l'outil. Et le purisme est souvent accompagné d'un idéologie maussade à la sinistrose éclatante chez l'auteur des lignes qui précèdent.Et qui mâchouille une prérention à l'harmonie... Ah, comme on les aime pas, les autres! Continuons, ceux qui aiment la vie, à savourer le langage sous toutes ses formes, la parole si humaine qui vaque parmi les travaux et les jours, dans la tristesse comem dans la rigolade. Il y a des langages d'automne, au moment des potirons, des champignons, avec leurs vocabulaires accordé aux rousseurs de la matière en fête flamboyante. Ecoutez les paroles, les mots: certains sont des caramels fondants, d'autres, plus acidulés sont à croquer et cailloutent un peu dans l'oreille. Et pratiquon l'ar subtil du sms: interdicton absolue de toute graphie correcte! Cacographie obligatoire! Demander un minimum de deux fautes par mot non abrégé! Ce n'est pas si facile! Ah! La langue, quel bonheur!Pendant ce temps, les pouacres disent "interdisez, prohibez, c'est honteux comment "ils" parlent"... ILs ne savent pas ce qu'ils perdent.Un peu de bonheur, sans doute. Bon, faut que j'passe la loque à r'locter! Je margouillauderai mes pages plus tard. Ca fait une paire de jours que je dois passer l'ramon!Qué dallage de jséninké, mi!
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Commentaires
F
érézi ke touçla ! fodir non o lengaj texto, savanouboofé ! <br /> <br /> Tout va bien, Orlando? Ici, les choses avancent, la maison des poët de Pwâtyé se construit ; suis dans le conseil d'administration, cétofiçyel. Aurais-tu des coordonnées récentes de Pascal Perrot à me mailer, stp? (a conserver pour plus tard, voire bientôt : l'inviter (+ rémunération, parce que bon)pour des vociférations pictaves me semble de fort bon aloi.)<br /> Ne m'as tu point dit que ton ami Patrice Houzeau fait partie de celle du nord (Je fantasme sur Beuvry, t'imagines pas...) ; si il est ok, pourrais tu aussi me mailer ses coordonnées? (pour conseils sur organisation d'une telle structure, ce qu'il faut savoir sur rattachement à la fédé des maisons de poët : ligne éditoriale commune à chacune d'elle? échanges nord/ouest envisageables?)<br /> <br /> A bientôt,<br /> François.
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