Des mots ignobles...

Raconté par une infirmière! Une femme sort des soins intensifs à l'hôpital.Truc grave. Réanimation.c'était moins une. On la met dans une chambre.

Visite du médecin qui l'a sauvée... Réticence.Le médecin parti, on comprend la réticence: "je ne veux pas être soignée par un "bougnoul" (j'avais oublié ce mot!!!).

Pauvre femme...Qu'elle sache qu'aucun médecin, "bougnoul" ou pas, ne l'aurait laissée mourir...  Que ferait-elle à leur place?

"Bougnoul"... L'horreur absolu...comme autrefois "bicot"... Et "youpin" pour les Juifs, qui me revient en mémoire par contiguïté d'ignominie ... Les ordures remontent du temps passé, bien moisies, horribles...Mais on préfère parler de gens "à communauté"... Ca semble moins laid!

En attendant, elle vit, la dame...

Merci au Docteur Mohammed Khireddine qui m'a sauvé la vie. De plus, c'est un homme charmant, un humaniste qui sait montrer sa compassion, sa sollicitude. Un cardiologue ayant l'humanité tendre des bons vieux médecins de campagne. Ces docteurs  de légende d'autrefois aux voitures fatiguées dérapant dans la boue pour aller soigner la Mémé mourante dans une ferme isolée. Ceux qui prenaient le temps, écoutaient, rassuraient...

Comments

[Lise]

La puissance du mot, la malfaisance du mot. Pauvre femme, même à deux doigts de quitter ce monde, une telle haine... je trouve ça terrible.

Au nom de quoi ?

[PPle Moqueur]

Ah, mais j'y pense, plus il y aura de racistes qui préfèrent crever plutôt que de se faire soigner par des bougnoules, moins il y aura de racistes...
C'est "mécanique" comme on dit !
Oui je sais, le problème c'est que ces bougnoules ont de la morale, ont prété, tout bougnoules qu'ils sont le serment d'Hippocrate et qu'ils sont foutus de les soigner malgré tout...
Bref, "c'est pas simple" ou "comment se débarasser des cons" ?

[PPle Moqueur]

il va falloir que les racistes de tout poil s'y fassent, s'y préparent... à être soignés, traités voire même sauvés par des bougnoules... car ils sont(numerus clausus des années 70 oblige) de plus en plus nombreux dans nos hopitaux.

En 1997 j'ai été victime d'une sur-infection foudroyante que mon médecin de quartier (pourtant français, blanc, probablement chrétien) n'avait pas diagnostiquée... A l'hopital Thonon où je me suis précipité d'urgence, j'ai été soigné par un médecin algérien ou bien marocain, (vous savez,, ces bougnoules, ils se ressemblent tous !) dont j'ai hélas oublié le nom, mais pas la compétence ni la profonde humanité ( cerise sur le tagine, il était vachement beau...).
Il m'a évité de justesse une septicémie plus que probable...

Voilà...