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orlando de rudder
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10 juillet 2009

Caricatures

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Juif et cigare.

Ennuyeux, la caricature... Parce que c'est toujours limite. Et que souvent, ça « fait marrer », ce qui exclut le vrai rire. Ennuyeux car de l’ordre d’un « général » idéologique. D’un refus d’individuation. D’une volonté de rigolade à tout prix qui mène presque toujours à des mochetés putrides. Regardez, par exemple, le "gros richard" avec cigare et haut-de-forme de la presse satirique...hum...avant guerre, le même était le "Juif", supposé richissime et profiteur... Regardez la haine que fait jaillir le "beauf" de Cabu... Pas plus que le richard, il n'a de nom... c'est "le beauf" et le mécanisme de rejet est analogue à celui du racisme et de toute discrimination de ce type.O§n lui reproche de consommer trop...Bref, d'avoir le souvenir de la misère qui a donné la frénésie de consommation, si saine, même s'il va falloir freiner, si humaine! De même, quand les médicaments efficaces sont arrivés, ce fut comme un miracle et lon a abusé! Le beauf est humain, pas fanatique et populaire... En ce sens il échappe à Cabu qui n'est vraiment pas le genre à discriminer! Il n'est "pas raciste" mais tout de même... Comme ceux qui le villipendent et l'excluent! Ceux qui le rejettent rejettent un "type social", un groupe... Un collectif.

La caricature confirme le conformisme !

Car le beauf, comme le richard n'a pas de nom. il est peu individualisé. Chez les grands, chez Molière, ,l'avare a un nom: il est Harpagon! Ce type universel est individualisé. Comme Monsieur Jourdain et les personnages de la Commedia dell' arte! Géronte, Pulcinella, Pantalon, etc, sont nommés, et, donc réellement populaires... On n'est pas, ,ou pas encore, dans une sorte de "racisme" envers un groupe social supposé, une construction intellectuelle et affective de l'horreur, de la répulsion, du dégoût d'humain à humain! Le "richard" et le "beauf" sont "innommables" car innommés et vice-versa. Ils sont rejetés de l’humain supportable et font surgir la haine « viscérale ».Comme ile paraissent ressembler à des gens réels, on plaque leurs caractéristiques sur des gens existants dont on fait des caricatures, comme le raciste le fait avec le noir ou l’Arabe dont la conduite, à ses yeux, justifiera toujours son opinion préconçue. La caricature confirme.

Mépris de masse.

Ce qui révèle beaucoup de choses des lecteurs enthousiastes des magazines de fausse gauche! Hé oui, on est dans le petit-bourgeois, celui qui méprise en masse, qui fait le lit des racismes et non dans le populaire, mais qui est aussi aristo, qui nomme et ne prétend pas que toutes les servantes sont des gourgandines ni tous les avares semblables à Harpagon! nIl ,y a une différence fondamentale, par exemple dans l'idée bourgeoise du genre "toutes des putes (sauf ma mère et ma sœur qui ne sont que des… zut ! ) et un type de "pute" nommé, particulier... La femme et le Pantin, de Pierre Louys, comme Lulu sont beaucoup moins machistes car ils nomment, individualisent et Conchita est certes, une "mauvaise femme" genre « vase de toutes les iniquités » selon la belle expression représentative du lyrisme de l’horreur catho-dégueu !... Ce qui ne veut pas dire que toutes les Espagnoles le sont, que toutes les Conchita le sont, que toutes les femmes le sont.  (Oui, la caricature est rarement féministe, comme tut ce qui est « rigolade »… Et c’est pareil, dans le moins pire, dans le drolatique, les femmes aussi on des noms, les mutines Zerbines, les Colettes et autres soubrettes de comédie, ancililiarisées, rusées ne sont pas détestables, mais humaines et souvent sympathiques, même dans un monde macho !) ! Rien n'est innocent quand on cherche la rigolade, le satirique plutôt que le rire et l'humour qui, comme la charité, commence par soi-même…

Droit au nom.

Le beauf…Le richard… Voilà qui peut satisfaire ceux qui ont besoin de bouc émissaire, de symbole de l’ignominie…D’innommable innommé, d’indigne, d’inférieur…  De ce qui ne mérite pas un nom. (tiens, avez-vous pensé au « droit au nom ? Hé hé… regardez-donc sur le net ! Et profitez-en pour voir la définitioàn de la personne ! ) Ce qui est l’étranger, l’autre. Voire le sous-homme… Le nom crée le type, part de l'individu vers l'universel.son absence clôt tout discours et ferme la porte à jamais, discrimine, "racise", exclut.  Et dépasse souvent l'auteur, comme ce pauvre Cabu, homme généreux qui est loin de toutes ces horreurs. Comme quoi, l'homme et l'oeuvre...

Soyez fier et mangez trop !

Consommer rend meilleur !

A moins d'en avoir honte comme un petit-bourgeois nanti,! (Petit bourgeois désigne une mentalité. Elle existe que ce soit socialement ou seulement en esprit! Il ne s'agit pas eulement d'un statut économique: un clochard peut avoir l'esprit petit bourgeois et penser comme un José Bové, par exemple.Ou un Gandhi! Sauf qu'on n'ose guère, chez ces gens-là, être ouvertement antisémite comme le peu sournois Mahatma ).

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