Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
5 juillet 2009

Copenhague.

Je lutte, des fois. Cette lutte ne me sert qu’ à vivre une vie lamentable. Mais je me dis qu’un jour, ce sera la victoire. Loto gagnant ou héritage lointain d’un vieil oncle oublié. Espoir, pomme pourrie du royaume de l’âme. Mais si j’étais bien riche je larguerais ma femme. Salement ! Quelle joie ! Quand je pense qu’elle existe, j’ai envie de frapper. Je ne m’en prive pas. Mais c’est jamais assez !

Des images de bonheur dégueulées par les murs me redonnent parfois du courage. Il y a un paysage, une femme en maillot avec des gros lolos, un bateau sur la mer, une statue de sirène… Les jolies choses me font renaître l’espoir au ventre. Comme une femme enceinte. Et que j’accoucherais cet espoir. Ce serait le bonheur. Ca n’arrive jamais. Alors je souffre pire aux déceptions venues.

On avait acheté des cadres en bois doré. Aux moulures pâteuses pour ces reproductions. On les a accrochés avec des crochets X. Elle choisit le plus grand pour le foutre sur ma gueule. L’image représentait la ville de Copenhague. Et la sirène. Le bois tout en cassant fit une pointe aiguë qui pénétra ma joue juste au dessous de l’œil.

Heureusement j’ai pu saisir la casserole sur la table. Pour taper comme un sourd sur son ventre de conne. Qui fait des chiards teigneux et qui chialent tout le temps. Son ventre fut taché de ragoût chaud. Chouette, ça l’a brûlée ! On a mis de la crème sur les cloques et basta ! Jour de sang, jour de sauce, Ce qui a abîmé l’image que j’aime tant. Adieu Copenhague. Adieu la sirène. Et ces cons de marmots ont gueulé comme des ânes ! Mémère les a claqués à coups de planche à pain. Ca fait pourtant moins mal que la tapette à mouche. Question d’élasticité !

Un peu plus haut, mon œil, il eût été crevé. Prêt à gober par elle  avec son air corbeau. Et ses cheveux tout noirs. On dirait qu’ils sont  sales comme la nuit soule et grasse. Quand on a bien liché. Et qu’on dégueule des biles qui puent durant des heures. Et même sous le soleil parce que le jour arrive. Et que c’est dégueulasse vu qu’on vit comme des chiens. J’irais bien à Copenhague.

Un oeil en moins m’eût donné l’heur de moins pouvoir raviser sa sale gueule. Voir ma vie à demi, c’est encore beaucoup trop. Elle n’a pas de noblesse, juste la baise et les coups. Parfois même on confond, alors on a la bière. Si je lui crevais l’oeil, je le ferais exprès : je ne suis pas comme elle ! J’ai pas de maladresse. Ni même d’inadvertance. Question d’éducation. Et même de dignité !

Je rêve d’en aller ma carcasse loin d’ici. D’elle. De partir à Copenhague, y sauter des sirènes. Sauf qu’elles n’ont sans doute pas ce qu’il faut pour faire ça. Ca vaut peut-être mieux : On baise pas les sirènes, on leur bouffe la queue le vendredi midi. Pas la peine de les dérouiller : bouffer ça rend heureux. Après peut-être qu’on peut leur manger les nichons. Mais pas le vendredi. C’est le jour de Vénus. On mange du poisson. Quand on ne comprend pas on fait comme si, pas vrai ?

Pouah ! la vie nous manage un obligé constant : dès qu’on partage un lit, v’lan voilà t-y qu’on se hait ! On ne cogne en effet que celles qu’on couche avec. Surtout les gens mariés. Ca fait partie du lot. Du contrat implicite. On ne voit pas pourquoi on frapperait les autres. Ensuite, quand on les monte, elles sont pleines de bleus. Ce n’est pas beau alors on ne peut pas. En plus qon a trop bu. Alors on prend la rage et l’on tape à nouveau. Ca fait plaisir, bien sûr, mais on jouit en chialant.

Moi j’en ai plutôt marre de t’écrire ces conneries.  Je m’en vais aller boire une bière au comptoir et dire du mal des femmes sans prénommer la mienne. Avec quelques poteaux plutôt gras de la panse et qui rigolent très fort. Dis, tu vas continuer de lire des jérémiades ? Ces inepties geignardes ? Avachies et mollasses? Au lieu de boire un coup ? Ou même de partir à Copenhague. Vers les femmes sans sexe que jamais on ne gifle !

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité